cet acteur majeur du Mercosur enclenche des mesures de régulation interne en urgence.

« En conséquence de l’augmentation soutenue du prix de la viande bovine sur le marché intérieur, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un ensemble de mesures visant à réguler le secteur », a en effet indiqué le président de centre-gauche, Alberto Fernandez.
La suspension des exportations a été prise dans l’attente d’un ensemble de mesures visant à mettre de l’ordre dans le fonctionnement du secteur, restreindre les pratiques spéculatives et éviter l’évasion fiscale, a encore indiqué la présidence.
Le 16 mai, sur la chaîne C5N, M. Fernandez s’est dit préoccupé par la hausse des prix des produits alimentaires (+65,3 % pour le kg de bœuf entre avril 2020 et 2021, selon l’Institut de promotion de la viande bovine argentine). La question du prix de la viande est un sujet sensible pour les Argentins, couronnés plus gros mangeurs de bœuf et de veau au monde par l’Organisation de coopération et de développement économiques.
En réaction, l’organe qui regroupe les représentants de l’agriculture et de l’élevage argentins a annoncé dans un communiqué « l’arrêt de la commercialisation de toutes les catégories de bétail du jeudi 20 mai à minuit jusqu’au vendredi 28 mai à minuit inclus ».
D’après Daniel Peregrina, président de la Société rurale argentine (grands producteurs), les « dommages provoqués par la suspension des exportations vont réduire l’offre de viande, ce qui finira par faire monter les prix comme cela s’est déjà vu dans le passé».
Les Argentins consomment environ 200.000 tonnes de viande bovine par mois. Le pays en a exporté 819.000 t en 2020, pour 3,37 Mrd$.
