l’impact inquiète toujours !

Une étude que la Commission refuse de publier
Selon le think tank Farm Europe, « le service de recherche et d’études de la Commission européenne a réalisé une première étude de l’impact de la stratégie sur le secteur agricole mais celle-ci est bloquée depuis plus de six mois par le vice-président Timmermans pour ne pas être rendue publique avant la fin des négociations sur la pac ». Et d’ajouter que cette étude conclurait à « une régression de la production globale agricole européenne de 10 % ». Pour rappel, la stratégie « De la ferme à la table » vise à une réduction de 50 % de l’usage des pesticides chimiques d’ici à 2030 et de 20 % celui des fertilisants ainsi qu’à atteindre 25 % de surfaces en agriculture bio.
Ledit groupe de réflexion qui a mené sa propre évaluation estime qu’avec 4 % de surfaces d’intérêt écologique non productives l’impact sur la production serait de : – 7 % pour le blé, – 5 % pour le maïs, -5 % pour les betteraves, – 20 % pour les oléagineux, – 4 % pour la viande rouge, -2 % pour le lait, -1 % pour le poulet et sans impact sur le porc. Avec 10 % de surfaces non productives (comme le préconise la stratégie Biodiversité 2030), les conséquences seraient encore plus importantes.
Et Farm Europe souligne que ces baisses de production généreraient une rétraction des exportations de l’UE de 10 à 20 % selon les hypothèses pour les céréales, le sucre et les vins ainsi qu’une hausse importante des importations de protéines végétales (soja) pour faire face au déclin des productions oléagineuses européennes. « Il est donc essentiel que le Parlement européen, les États membres et l’ensemble des parties prenantes se mobilisent pour remplacer une démarche incantatoire conduisant inéluctablement à des sorties de route, pour construire un plan d’investissements et d’innovation en agriculture qui, seul, pourra permettre d’atteindre les objectifs attendus de tous les Européens », conclut-il.
