De la « spin-off » à la coopérative
Des tournées dans toute la province
Des producteurs et des ambassadeurs
Soixante d’entre eux se muent, à tour de rôle, tout à la fois en commerçants et ambassadeurs de leur savoir-faire. « Le magasin, qui court depuis mai 2021 sur une surface de 200 m², constitue la vitrine de la coopérative », précise-t-elle.
S’il n’existe aucune concurrence entre les membres de la coopérative, ceux-ci doivent être issus de la province du Luxembourg et proposer des productions exclusivement alimentaires et issues de l’agriculture. La seule restriction concerne les producteurs de miel et de pommes de terre qui ne peuvent rentrer qu’une seule production par an.
Le casse-tête des légumes
Or, les épiciers souhaitent compter sur une large palette de légumes. Ils sont donc obligés de compléter leur offre en allant se fournir chez des grossistes… qui réclament un minimum de 400 € de commande pour assurer une livraison. Tant et si bien que les épiciers ne se fournissent plus auprès du « Réseau paysan ».
Un casse-tête auquel vient se greffer un problème de transport, car « aller chercher les commandes le mercredi pour les livrer le jeudi ne convient pas aux produits fragiles comme les légumes feuilles ».
C’est ainsi que la coopérative est revenue vers l’Asbl « Solidairement » en vue de développer une centrale d’achat pour les légumes.
Du bio et du conventionnel
Économie circulaire
Fort de son succès, le Réseau nourrit de nombreux projets, notamment celui de développer, au sein du magasin, un espace « casse-croûte » qui proposera des soupes, des quiches et des sandwichs. « Cela nous permettra de faire de l’économie circulaire en valorisant les légumes en potages ou encore les fromages frais en quiches et, en tout cas, de mettre en valeur tous les produits locaux », détaille Hélène Deketelaere.
« Relocalisons notre alimentation »
Lauréate du dernier appel à projet pour le développement d’un Hall relai agricole qui prendra la forme d’une boucherie, la coopérative a obtenu un subside de 180.000€.
Elle remportait concomitamment l’appel à projet « Relocalisons notre alimentation » visant à soutenir une dizaine de dynamiques territoriales contribuant de manière durable à la relocalisation du système alimentaire wallon.
Etant donné qu’elle ne pourra activer les deux subsides en même temps, elle s’est déjà lancée dans la seconde démarche qu’elle a décidé d’articuler autour de deux axes.
Le premier est consacré à une stratégie de développement au niveau du territoire. Il s’agit de satisfaire toutes les personnes qui souhaiteraient rejoindre le réseau notamment dans le nord de la province de Luxembourg.
« Li Terroir » et « hubs alimentaires »
C’est ainsi que le « Réseau paysan » a noué un partenariat avec la coopérative « Li Terroir » basée à Hotton afin de couvrir le tiers nord de la province.
Les deux coopératives projettent de développer des « hubs » autonomes dans l’objectif de mailler efficacement toute la province, de Marche à Vielsalm en passant bien sûr par Libramont, mais aussi Hotton et Virton.
Le second axe vise le développement de filières inexistantes avec l’aide du CER de Marloie.
L’Ardenne ne compte, par exemple aucun producteur de fraises, et peu de transformateurs qui pourraient faire de la confiture afin de compléter l’offre en produits laitiers.
« Ce pourrait être également des personnes qui font des herbes aromatiques pour les enrobages de fromages frais », ajoute Hélène Deketelaere.
Développement de filières inexistantes
Le « Réseau paysan » identifie ainsi les manquements pour pouvoir mettre sur pied des groupes de travail au niveau des producteurs que des épiciers. L’objectif étant de pouvoir orienter les nouveaux entrants vers de nouvelles filières.
Pour mener à bien ces nouvelles démarches, la coopérative s’est entourée d’un panel d’acteurs provinciaux, que ce soit les communes de Libramont et de Virton ou encore des GAL
