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Vers la plantation de centaines d’arbres fruitiers

« Les Vergers du Val Mosan », une coopérative namuroise spécialisée dans la transformation et la valorisation de fruits d’anciennes variétés d’arbres hautes tiges, ouvre son capital à toute personne souhaitant appuyer son projet de préservation de la biodiversité locale.

Temps de lecture : 3 min

La coopérative est née de trois acteurs aux compétences complémentaires : Julien, Vincent et Jean-François. Leur objectif ? Revaloriser et de préserver les arbres d’anciennes variétés hautes tiges de la Vallée mosane, notamment du Condroz namurois. Pour ce faire, elle encourage les propriétaires de vergers à replanter et entretenir ce patrimoine, en récoltant et transformant les fruits, avec des artisans locaux. Elle propose actuellement du jus de pomme, de pomme/poire, du sirop tartinable poire/pomme, de l’huile de noix, du cidre et du miel.

Aujourd’hui, la coopérative lance un projet de plantation de 360 arbres fruitiers hautes tiges, afin de préserver la biodiversité locale, permettre une production fruitière pour les générations futures, mais aussi, rassembler et créer un réseau d’entraide autour d’un projet commun.

Pour concrétiser cette initiative, l’organisation invite toute personne se sentant concernée et intéressée par cette démarche, à embarquer dans l’aventure et investir, en prenant une part dans la société pour devenir parrain d’un arbre dans ce nouveau verger.

Protéger les variétés menacées

En achetant une part dans la société, chaque investisseur permet au projet d’exister mais donne surtout la possibilité de planter un arbre dans ce verger dédié aux coopérateurs, situé à Mozet. Par ce parrainage, la société espère pouvoir planter les 360 premiers arbres nécessaires pour atteindre ses différents objectifs et investir dans l’artisanat et le patrimoine local à travers un modèle économique alternatif, vers une finalité solidaire et environnementale.

Les arbres hautes tiges, un investissement pour demain

L’appel public à l’épargne est un modèle de financement similaire au financement participatif, permettant au citoyen de s’impliquer pleinement dans le projet de la coopérative. En achetant une part, chaque investisseur parraine la plantation d’un arbre, devient coopérateur et à la possibilité de s’investir dans le projet et de participer aux décisions.

Selon la coopérative, si rien n’est fait, les grands vergers auront complètement disparu d’ici 20 ou 30 ans. Or le verger « hautes tiges » est un biotope qui présente des intérêts à plusieurs niveaux. En termes de biodiversité, ils présentent un espace semi-ouvert, à l’intermédiaire entre le biotope forestier et la prairie. Il attire de nombreuses espèces animales (chouettes, grives, blaireaux, insectes, etc.).

Pour les responsables du projet, ledit verger est une des solutions concrètes pour assurer une souveraineté alimentaire en fruits, restaurer les agrosystèmes et atténuer les bouleversements climatiques.

En termes culturels et de saveurs, la valorisation des nombreuses variétés anciennes de pommes permet de donner une nouvelle vie à ces variétés qui sont actuellement supplantées par des variétés industrielles. Le goût des anciennes variétés est en général excellent et convient parfaitement pour une transformation. Du côté santé, le jus de pomme de production naturelle et biologique présente de nombreuses vertus et propose une alternative locale et saine aux sodas industriels.

En investissant dans la plantation de vergers hautes tiges, « Les Vergers du Val Mosan » espèrent soutenir la biodiversité et l’artisanat local, et devraient laisser aux générations futures une production de fruits autosuffisante à travers un modèle économique solidaire.

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