L’UE souhaite intensifier les pourparlers en 2022
En raison du contexte géopolitique actuel, « il y a un large consensus des ministres du Commerce de l’UE pour donner un coup d’accélérateur en vue de conclure, signer et ratifier des accords commerciaux ». C’est ce qu’a récemment déclaré le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis.
Il faut selon lui, que « les accords déjà négociés avec le Chili, le Mexique et le Mercosur puissent être finalisés. Ce sont des accords importants, qui ont un grand potentiel et qui pourront procurer des bénéfices mutuels ». En parallèle, il espère conclure d’ici la fin de l’année ceux avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Indonésie. Avant de préciser qu’« il n’y a pas encore de calendrier spécifique pour chaque accord ».
La Suède, qui prendra la présidence du Conseil de l’UE en janvier 2023, a indiqué par la voix de sa ministre du Commerce Anna Hallberg, que « l’UE doit faire beaucoup plus, et plus vite. Nous avons un certain nombre d’accords sur la table, nous devons les conclure maintenant ».
La France vent debout contre l’accord avec les pays du Mercosur
Pour le Mercosur en revanche, plusieurs États membres ont encore exprimé une forte opposition à avancer sur ce dossier étant donné le manque de garanties en matière de développement durable.
« Ces accords bilatéraux contribuent à la diversification de nos approvisionnements, mais ils doivent être en cohérence avec nos engagements sociaux, environnementaux, de droits humains », a rappelé Franck Riester, ministre français du Commerce.
Depuis le début, Paris réclame des « clauses miroirs » subordonnant les importations de viande sud-américaines à des garanties, notamment contre la déforestation. De son côté, la commission européenne appelle, compte tenu des préoccupations relatives à l’environnement, le bloc du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) à s’engager de manière significative sur l’accord de Paris et la déforestation.