
Tant les productions végétales (lire notre dernière édition) qu’animales sont ciblées par la démarche, dont les derniers résultats ont été dévoilés fin juillet.
Lait de vache : peu de conversion attendue
Biowallonie constate tout d’abord que peu d’éleveurs de bovins laitiers manifestent une envie de se convertir à l’agriculture bio. Par ailleurs, sur les marchés, la demande recule de 10 à 20 % et ce, pour toutes les catégories de produits transformés.
Laits bio et conventionnel se vendent à un prix similaire, ou presque. Toutefois, le prix du lait bio est nettement plus stable que le prix du lait conventionnel qui, lui, a connu de nombreuses fluctuations ces dernières années, note l’asbl.
Sur ce marché saturé, seule la laiterie Arla recherche des producteurs.
Explosion de la demande en viande hachée
Du côté des bovins viandeux, une réduction de la taille des cheptels est observée. Pourtant, depuis quelque temps, l’offre demeure inférieure à la
Dans les circuits courts, offre et demande s’équilibrent ; il est plus facile d’y écouler les beaux morceaux. Dans les circuits plus longs, les ventes enregistrent une baisse de 10 à 15 %. Biowallonie s’attend toutefois à observer un manque de bêtes grasses dans les prochains mois.
Ovins : attention à la saisonnalité
Dans la filière ovine, on observe un équilibre global entre l’offre et la demande. Cependant, la saisonnalité de la consommation a une influence sur les ventes : il faut que les agneaux soient disponibles lorsque la demande est importante, comme à Pâques. Ainsi, cette année, l’offre a été inférieure à la demande en raison de la météo défavorable. A contrario, l’offre est en léger surplus cet été.
Les éleveurs sont confrontés à des coûts d’abattage et de découpe importants, ce qui impacte leur rentabilité, au regard de la quantité de viande disponible par carcasse. Un manque d’abattoir dédié est également pointé du doigt.
La situation reste difficile pour les éleveurs porcins
Situation délicate pour les éleveurs avicoles
En poules pondeuses, l’engouement des producteurs, notamment en matière de poulaillers mobiles, est bien là. Ces derniers viennent d’ailleurs de créer une organisation de producteurs (lire notre édition du 21 juillet). En ce qui concerne la demande pour ce type de produits, la tendance est la même.
Plusieurs producteurs craignent de perdre des clients si les prix augmentent trop. Pour sa part, Biowallonie n’encourage pas les conversions mais incite les éleveurs bio à rester dans la filière et à viser l’autonomie et la production locale d’aliments.
Du côté des poulets de chair, l’offre est supérieure à la demande. La hausse des coûts de production a été répercutée sur le prix de vente (+31 % par rapport à juillet 2021). Il en résulte un recul des achats.
La situation est telle que dix éleveurs ont quitté la filière bio pour rejoindre la qualité différenciée. Des surplus sont également écoulés dans la filière conventionnelle ou transformés et écoulés auprès de collectivités.
