autour du travail en association,
de l’automatisation, de l’ergonomie et de l’emploi de personnel
L’exploitation Destombes a trois partenariats important :
– Société Civile Laitière
– partage de matériel
En outre, Christophe coopère également avec d’autres exploitations par le biais d’une CUMA. Dans la coopérative d’utilisation de matériel agricole, les tracteurs, les machines et les outils sont partagés avec une quarantaine d’agriculteurs. L’achat groupé permet aux agriculteurs de travailler avec les équipements les plus récents et limite les travaux physiquement exigeants. Les tracteurs, par exemple, sont renouvelés tous les cinq ans.
– magasin communautaire Le Panier Vert
Le magasin local « Le Panier Vert » est également une coopérative où travaillent ensemble une trentaine d’agriculteurs locaux. Pour éviter la concurrence interne, chaque produit vendu, comme les légumes, le fromage ou la viande, est fourni par un seul agriculteur. Les agriculteurs participant aident aussi au magasin ; le nombre d’heures à réaliser est calculé en fonction du chiffre d’affaires. Il y a également un atelier où les produits sont transformés pour élargir la gamme dans le magasin (en produits préparés) : comme par exemple, les tomates transformées en sauce.
Travailler en collectif, c’est…
Cette vision du travail en collectif et cette quantité de coopératives sont peu développées en Belgique. Il existe donc encore des possibilités d’alléger le travail et les risques des producteurs laitiers belges. Coopérer avec d’autres agriculteurs nécessite de :
– conclure des accords clairs qui satisfont tout le monde ;
– communiquer clairement. Cela peut se faire par des outils tels qu’un panneau d’information près des veaux, dans la salle de traite, un agenda partagé, un espace bureau dans les bâtiments de la ferme… ;
– savoir travailler ensemble et faire des compromis. Une bonne répartition des tâches et un bon leadership sont importants ;
– établir des règles de travail que tout le monde connaît et respecte ;
– avoir une vision et des objectifs communs, ainsi qu’un ou plusieurs projets communs pour renforcer la coopération et l’esprit de groupe.
Automatisation et ergonomie en élevage laitier
La famille Bossut à Chapelle à Oie, en Wallonie, possède une soixantaine de vaches laitières et leur magasin à la ferme propose divers produits faits maison tels que des yaourts, du beurre et des glaces. Outre leur travail méticuleux, ils accordent beaucoup d’attention à leur qualité de vie. Pour faciliter leur travail quotidien, ils ont investi dans l’automatisation et l’ergonomie.
De nombreux petits (et grands) ajustements font une grande différence
Lorsqu’Aurore (éleveuse) a eu des problèmes d’épaule, ils ont cherché des solutions pour alléger la charge de travail physique notamment en ce qui concerne la traite.
Dans l’étable
– le robot de traite a été le premier et le plus gros investissement. Aurore ne pouvant plus traire, c’est le robot de traite qui est en charge de cette tâche quotidienne. Il fournit également de nombreuses informations aux éleveurs concernant la santé de leurs vaches laitières ;
– les barrières automatiques avec télécommande facilitent le travail des agriculteurs et permettent de travailler avec les vaches de manière plus sereine. La manipulation et la contention des animaux sont plus rapides et sécurisantes ;
– la cage de parage a également été un gros investissement mais qui est rentabilisé. Cette tâche physiquement exigeante et difficile peut désormais être effectuée en douceur et efficacement. Les risques d’accidents sont également moindres ;
– le taxi-lait permet de nourrir les veaux sans devoir porter de seaux et en apportant aux veaux un lait plus homogène, toujours à bonne température ;
– le robot repousse-fourrage repousse à l’auge l’alimentation des vaches pour qu’elle leur soit accessible. Cela allège les éleveurs d’une tâche qui est à la fois chronophage, physique et créatrice de charge mentale. De plus, le robot peut effectuer ces opérations plus souvent par jour que l’agriculteur ne le ferait à la main – ce qui est bénéfique pour la bonne santé des vaches.
Dans la transformation du lait
– une nouvelle machine pour les yaourts met la bonne quantité de yaourt et de confiture dans le pot et les referme automatiquement par un couvercle ;
– les tables, les éviers et les étagères sont fabriqués sur mesure afin qu’Aurore puisse travailler de manière ergonomique (notamment à la bonne hauteur) ;
– les chariots sur roues sont pratiques pour déplacer les éléments lourds ;
– les investissements permettent également à la famille Bossut de gagner beaucoup de temps. Du temps qu’ils peuvent consacrer à leur famille ou à leurs activités de loisir.
Ergonomie
Le travail physique lourd et quotidien entraîne souvent de troubles musculo-squelettiques (problèmes de dos, tendinites, etc.). Dans le pire des cas, cela se transforme en douleurs musculaires chroniques ou pire encore. Il est important que les producteurs laitiers pensent à leur santé. « Le principe de base de l’ergonomie est que l’on adapte le travail à la personne et non l’inverse. »
Travailler avec du personnel dans une ferme laitière
La famille Valcke, de Hooglede, travaille avec quatre employés à temps partiel. Cela leur donne la certitude qu’ils peuvent toujours compter sur quelqu’un. Un travail sûr et ergonomique est important tant pour eux-mêmes que pour les employés.
Plusieurs employés à temps partiel offrent plus de sécurité
La ferme de Luc, Sandy et Astrid compte 300 vaches laitières et 330 truies avec un atelier d’engraissement. Le travail ne manque pas et c’est pourquoi ils ont plusieurs employés à temps partiel pour les aider. Ils ont délibérément choisi de ne pas employer un seul travailleur à temps plein pour éviter d’être trop dépendant d’une seule personne. Travailler avec plusieurs employés est plus complexe en termes de planification, mais cela donne plus de sécurité d’emploi et c’est le plus important pour eux. « En cas de maladie, de vacances ou d’arrêt brutal du travail, je ne suis pas immédiatement sans travailleur. Je sais que les autres jours, il y a quelqu’un d’autre prêt à aider », explique Luc. Actuellement, trois travailleurs sont employés à temps partiel : un employé qui vient tous les lundis et mardis, un étudiant, et une personne avec un contrat saisonnier. En supplément, un indépendant s’occupe du travail relatif aux terres. La famille d’éleveurs est encore à la recherche d’un cinquième employé supplémentaire. Ils peuvent compter sur l’aide du VDAB et Werkers.
Garder le personnel heureux
Il n’est pas facile de trouver et de garder des employés motivés. Pour Luc, Sandy et Astrid, il est important que l’employé se sente bien dans son travail. « Nous regardons les qualités de la personne et lui attribuons des tâches qu’elle aime faire. Nous essayons également de varier le travail et de limiter les tâches physiquement exigeantes », témoigne Sandy. Le travail et la vie privée des éleveurs sont séparés. Il y a un bureau dans la salle de traite pour discuter du travail. Une pièce avec des installations sanitaires est également à disposition des employés. Ils peuvent y prendre leur pause déjeuner et se doucher après le travail.
Travailler de manière sûre et ergonomique
La ferme laitière a mis en service une nouvelle étable il y a deux ans. « Pour la construction, on a bien réfléchi à l’ergonomie et à la sécurité du travail, car cela contribue à créer un lieu de travail agréable. » Les Valcke accordent également une grande importance à l’hygiène, à l’ordre et à la propreté.
Le matériel a une place fixe et tout est nettoyé après utilisation. Le carrousel est doté d’un plancher mobile, qui peut être ajusté en fonction de la taille du trayeur. Les ouvertures des fosses à lisier sont aussi petites que possible et bien couvertes. De cette façon, peu de gaz peut s’échapper et il est impossible de tomber dans la fosse. Dans les silos aussi, le risque de chute est faible. Le vide entre les murs est rempli de terre. L’employé peut donc facilement couvrir et découvrir les silos sans risque.
Analyse des risques gratuite
Pour accueillir des salariés sur son exploitation, il faut remplir certaines conditions notamment en termes de sécurité. Chez Prevent Agri, chaque agriculteur belge peut demander une analyse gratuite des risques de son exploitation. Après une visite de l’exploitation, vous recevrez un rapport contenant des conseils sur la sécurité au travail et une liste de points d’attention pour respecter la législation.
Trois vidéos
Les différentes vidéos réalisées sur les trois facettes présentées sont disponibles sur la chaîne Youtube du projet CowForme.
Davantage d’infos sur www.cowforme.eu/fr. Il est aussi possible de contacter Lise Boulet, chargée du projet CowForme, au Cra-w : l.boulet@cra.wallonie.be.











