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« Accroître notre capacité à fédérer les jeunes autour de notre race ! »

C’est lors de la visite du Gaec Olivier-Renard que nous avons rencontré Serge Désert, président du Herd-book charolais belge. L’occasion pour le Sillon Belge d’évoquer avec lui les sujets liés à ladite race.

Temps de lecture : 3 min

Pour Serge Desert, le concours national charolais adulte qui se tient tous les cinq ans au Sommet, le village charolais, les allées des animaux et les 4 demi-journées de concours sur le grand ring du Zenith d’Auvergne ont permis de faire de l’événement une belle vitrine de la diversité de la race.

« Outre ses qualités de race, elle est très appréciée pour l’export. C’est d’ailleurs elle qui a le plus gros effectif en Europe. Facile à élever et à valoriser, elle permet de dégager du temps pour évoluer avec plus de sérénité », note le président de l’asbl, qui compte une trentaine d’adhérents en son sein en 2023.

Si le Herd-book Charolais belge est intimement lié à Élevéo, le conseil d’administration de l’asbl souhaite toutefois poursuivre le travail en collaborant avec la structure française afin de mieux évaluer les animaux. « Ils sont également demandeurs et le Sommet était l’occasion de nouer des contacts intéressants.

Et d’espérer pouvoir fédérer des éleveurs belges pour une visite de groupe au Sommet. D’autant que Serge se dit très satisfait des visites organisées. « Nous avions une très bonne connexion avec les éleveurs régionaux. Leurs préoccupations sont les mêmes que les nôtres. Toutefois, le grand écart sur le prix du foncier (on parle d’un prix à l’ha avoisinant les 1.000-1.500 € en Puy-de-Dome) ne plaide pas pour les élevages plus extensifs chez nous. Par rapport, à nos voisins, l’intensification est souvent une nécessité !

Poursuivre cette dynamique

En ce qui concerne l’avenir, l’éleveur souhaite vivement que cette année suive la tendance haussière de 2022, car, au-delà du bénéfice pour nos exploitations, il est nécessaire d’accroître notre capacité à convaincre de nouveaux éleveurs et jeunes repreneurs de rejoindre l’Association et palier ainsi au phénomène d’érosion des effectifs.

Des atouts à défendre

Pour lui, opter pour la charolaise, c’est opter pour la transmission d’un choix économique qui ne manque pas d’atouts commerciaux. « Elle est capable de fournir de nombreux débouchés : que l’on fasse de la viande, des broutards notamment pour l’Italie, de très bonnes qualités avec des performances qui sont très intéressantes surtout en des temps où le coût de l’alimentation est élevé. Un facteur qui implique d’avoir des animaux avec une bonne efficience alimentaire, ce que l’on retrouve en charolais par sa vitesse de croissance. »

Selon lui, la diversité génétique de la race permet aussi de segmenter le marché et non de standardiser la production. Sa grande force ? Être capable de répondre à l’ensemble des marchés.

Le fonds de commerce de la viande aujourd’hui : le haché. « Je pense que nous devons être fiers ! Si les jeunes mangent de la viande aujourd’hui, c’est grâce à sa qualité de viande. C’est aussi un peu notre réussite ! »

P-Y L.

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