L’industrie laitière réduit de 12 % les sucres ajoutés
Les entreprises belges de transformation du lait ont considérablement diminué la quantité de sucres ajoutés dans leurs produits, avec une réduction de 12 % entre 2012 et 2020. Des aliments qui affichent de bons résultats nutritionnels puisque plus de la moitié de la gamme ne contient plus du tout de sucres ajoutés.
Entre 2012 et 2020, l’industrie laitière s’était fixé un objectif de réduction de 8 % des sucres ajoutés dans le cadre de la Convention alimentation équilibrée, un accord volontaire entre le secteur alimentaire et les autorités pour travailler ensemble afin de faciliter le choix du consommateur vers une alimentation saine. Cette alliance avait été conclue entre les autorités fédérales, Fevia, la fédération belge de l’industrie alimentaire, et Comeos, la fédération du commerce et des services.
L’objectif fixé a été largement atteint en 2020 avec une réduction de 12 %. Et en 2021, les transformateurs laitiers ont prouvé que, même sans engagement formel, de grandes mesures pouvaient être prises, ce qui a abouti à une réduction totale des sucres ajoutés de 15 % (2012-2021).
Il faut aussi souligner que la majorité de la gamme concernée ne contient tout simplement pas de sucres ajoutés.
Innovation et optimisation
Rappelons que le lait et les produits laitiers sont une source importante de protéines, de calcium, de vitamines B2 et B12. En raison de leurs effets bénéfiques sur la santé, ces aliments (produits sucrés et non sucrés) sont inclus dans les recommandations alimentaires, pour une quantité de 250 à 500 ml par jour. « Le lait et les produits laitiers peuvent contribuer à un régime alimentaire complet qui favorise la santé », indiquait d’ailleurs le Conseil supérieur de la santé en 2019.
Dans une optique de proposer une meilleure alimentation, les entreprises laitières ont, dans la mesure du possible, adapté progressivement les recettes existantes, comme la gamme Danio de Danone et le yaourt Pur Natur à la grenade. De plus, de nouvelles techniques innovantes, telles que le fractionnement du lactose3, ont été utilisées pour obtenir un profil de goût similaire avec moins ou même sans sucre ajouté. Tant le Cécémel sans lactose que les boissons lactées Bambix en sont de bons exemples. Enfin, les entreprises laitières élargissent aussi activement leurs gammes de produits sans sucre ajouté, comme le nouveau yaourt naturel d’Inex.
« Nutri-pact » pour une meilleure alimentation
Toutefois, il n’a pas été facile d’obtenir cette forte diminution. La réduction de la teneur en sucres ajoutés doit se faire progressivement, afin de pouvoir s’habituer à ce nouveau goût. Les entreprises laitières ont donc dû ajuster leurs plans ou imaginer de nouvelles voies, et ce à plusieurs reprises, afin d’atteindre l’objectif proposé sans, pour autant, perdre le consommateur.
En outre, s’appuyant sur la Convention alimentation équilibrée, Fevia et Comeos ont lancé « Nutri-pact : une coalition pour une meilleure alimentation ». Dans ce cadre, les entreprises laitières s’engagent à poursuivre l’innovation et l’optimisation de leurs produits.
Lien Callewaert, directrice de la CBL, explique : « Malgré tous les efforts et la responsabilité que nous avons déjà pris, l’engagement passé n’est pas un point final pour l’industrie laitière. Preuve en est, la CBL et ses membres continueront à travailler activement au sein de la nouvelle coalition « Nutri-pact une coalition pour une meilleure alimentation » afin d’innover et d’améliorer encore la qualité nutritionnelle des produits laitiers ».