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Des systèmes très différents

et une absence de pâturage

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Les systèmes laitiers de ces deux pays européens semblent forts contrastés. D’un côté, les Slovènes optimisent l’utilisation des petites surfaces à leur disposition. L’agriculture y est plus familiale, traditionnelle et raisonnée sans pour autant être déconnectée des nouvelles technologies. D’ailleurs, le contraste entre la modernité et la technologie versus le matériel « artisanal » a interpellé les éleveurs wallons lors de leur visite. Par exemple, dans l’exploitation de Toni Kukenberger, à côté d’une unité de transformation moderne, optimisée, d’un séchage de foin en grange et d’un robot distributeur d’aliments, la traite en prairie est réalisée à l’aide d’une unité de traite mobile créée par son père et améliorée avec le temps.

En Hongrie, les systèmes laitiers tendent plutôt vers des systèmes industriels où de grands investissements sont mis en œuvre pour moderniser, robotiser et agrandir les exploitations. De leur visite dans ce pays, nos éleveurs ont été surpris par le gaspillage des stocks d’herbe laissés sur pied ou en prairie (boules qui « pourrissent »). En effet, pour obtenir de hauts rendements par vache, la part d’herbe dans la ration est réduite au profit du maïs ensilage et d’aliments concentrés. Les surfaces prairiales deviennent donc excessives et seuls les besoins du troupeau sont récoltés durant la saison estivale, souvent en une seule coupe. Les repousses sont laissées sur les parcelles, ce qui donne de grandes herbes couchées et jaunies par l’hiver (la visite ayant eu lieu en janvier).

Dans le cadre de ces deux voyages, le point commun le plus marquant a été l’absence de prairie. Sur les huit exploitations visitées, une seule, celle de Toni Kukenberger, pratique le pâturage alors que les animaux restent en étable toute l’année dans les autres fermes malgré la proximité des prés.

Plusieurs points peuvent expliquer ce constat : la taille des troupeaux dans le cas de la Hongrie, le morcellement des parcelles dans le cas de la Slovénie, ainsi que l’automatisation des opérations et les hautes performances individuelles des vaches pour les deux pays.

S.H

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