encore et encore…

Sur le sommet de mon pommier.
Quelque chose comme de la grêle
Je crois bien que rien d’inhabituel,
En ce mois avril, c’est naturel.
Pourtant, une tristesse, une lassitude
De moi s’empare avec certitude.
Le front à la vitre comme une enfant,
Qui attend depuis trop longtemps.
Le soleil, la chaleur, le printemps.
Déjà, les derniers lilas, les cerisiers
Eux aussi en ont fini de chanter
Leur magnifique vie en rose
Mes fraises, fleurir n’osent.
La nature s’est mise un peu en pause.
Au garage, bien à l’abri, dans leur bassine
Attendent courgettes, tomates, aubergines.
Au diable les bons conseils, les dictons
Aux jardinières, j’ai mis tous les tons
Mauve, blanc bleu et rose bonbon.
Le front aux vitres regardant ces couleurs
Face aux pluies, un petit coin de bonheur.
Soudain, le vol d’une hirondelle…
Ai-je bien vu… elle paraît si frêle…
Alors, oui, le printemps viendra tel un ami fidèle.
