et réglementé

Trois lieux possibles
Le nettoyage du pulvérisateur peut se réaliser à trois endroits : au champ, sur une aire enherbée ou sur une aire étanche.
Opérer au champ permet d’éliminer les effluents phytosanitaires sur la parcelle traitée. C’est une solution simple mais qui nécessite de disposer d’une cuve d’eau claire d’un volume suffisant et d’un kit de nettoyage externe.
Pour le rinçage sur une aire enherbée, aucun matériel spécifique n’est requis. L’espace de nettoyage doit néanmoins respecter certains critères. Il doit être plane, recouvert d’une végétation herbacée permanente, clairement identifié et uniquement dédié à la pratique.
Les dimensions minimales de l’aire enherbée doivent correspondre à l’encombrement du pulvérisateur rampes repliées auquel s’ajoute 1,5 m tout autour. Une distance minimale de 5 m doit être respectée par rapport aux voies publiques et une distance minimale de 10 m doit être respectée par rapport aux habitations de tiers, aux eaux de surface et aux points d’entrée vers les égouts ou les eaux souterraines.
Un usage intensif d’une aire enherbée pour le nettoyage du pulvérisateur est déconseillé en raison de la difficulté à maintenir un couvert herbacé permanent.
La dernière possibilité consiste à nettoyer son pulvérisateur sur une aire étanche à la ferme. Celle-ci doit respecter les mêmes critères que l’aire enherbée en termes de dimensions et de localisation. Elle doit également comporter certains équipements obligatoires pour la collecte, le stockage et/ou le traitement des effluents.
Moyennant le respect de certaines conditions, l’aire étanche peut également avoir d’autres usages comme le ravitaillement en hydrocarbures ou le nettoyage d’autres engins agricoles.
Une dilution au 100ème
Avant de pouvoir être vidangé, le fond de cuve doit être dilué jusqu’à ce que sa concentration initiale en matières actives soit divisée par 100. Pour cela, les apports d’eau claire dans la cuve doivent être fractionnés. Peu de pulvérisateurs sont équipés d’une cuve d’eau claire suffisante pour réaliser cette dilution en une seule fois.
Cette étape doit obligatoirement être réalisée au champ. Il est généralement conseillé de l’effectuer en phases consécutives. Contrairement à l’idée répandue qu’il est plus efficace de rincer son pulvérisateur avec un seul grand volume d’eau, il est tout à fait possible d’obtenir un excellent résultat avec moins d’eau, grâce au fractionnement du rinçage (figure 1).
Après chaque étape de dilution, le volume dilué doit être pulvérisé sur la parcelle venant d’être traitée jusqu’au désamorçage de la pompe. Il est également conseillé de pulvériser à grande vitesse et à faible pression.
Une fois dilué au 100ème, le dernier fond de cuve et les volumes d’eau des rinçages supplémentaires peuvent être vidangés sur un des trois lieux susmentionnés possibles.
Pour savoir comment séquencer les apports d’eau claire et quels volumes d’eau utiliser, une calculatrice de dilution du fond de cuve est disponible, via
Un choix à signaler, un registre à compléter
Depuis 2020, le choix du lieu où sont réalisées les opérations de remplissage et de nettoyage du pulvérisateur doit être renseigné auprès de l’administration. L’agriculteur est invité à en faire part lors de la déclaration de superficie. Quel que soit l’endroit des différentes opérations, il ne faut pas oublier de compléter également le registre de gestion des effluents phytopharmaceutiques.
Pour de plus amples détails sur le matériel existant et les normes en vigueur, la fiche technique « Remplissage et nettoyage du pulvérisateur au champ » est disponible sur le site de Protect’eau.
