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Quand les campagnes

s’invitent dans la campagne

Européen, fédéral, régional. Comme il y a cinq ans à pareille époque, les Belges seront appelés, le 9 juin prochain, à décider les noms de celles et ceux qui les représenteront à ces trois niveaux de pouvoir. Ils devront choisir les 150 membres de la chambre des représentants, tandis qu’ils éliront les membres des cinq parlements régionaux et communautaires. Enfin, ils désigneront les 22 eurodéputés qui seront les représentants de notre pays au parlement européen.

Temps de lecture : 3 min

La vague de contestations dans le monde agricole en ce début d’année a assurément marqué un tournant politique en Belgique et a placé l’agriculture au cœur des enjeux de la campagne électorale en vue des échéances du 9 juin.

Les partis francophones répondent aux agriculteurs wallons

La crise agricole est donc venue percuter de plein fouet les états-majors des têtes de liste des principaux partis.

Il nous est par conséquent apparu logique de questionner les six partis politiques francophones (MR, PS, Les Engagés, PTB, DéFI et Écolo) quant à leurs propositions pour répondre concrètement aux attentes des agriculteurs wallons.

Nous avons choisi d’aborder avec eux les thèmes de l’accès à la terre (ô combien crucial pour les jeunes), des alternatives en matière de protection des cultures, de réciprocité des normes en termes d’importations, de simplification du millefeuille administratif qu’il leur faut digérer.

Mais aussi des objectifs fixés par la Wallonie au niveau de la SAU wallonne en bio ou encore des contours de la future Pac post-2027.

La grande inconnue du scrutin européen

Le 9 juin, le scrutin sera aussi transnational. Et là aussi, l’agriculture occupera le devant de la scène. C’est que le sujet est éminemment européen. La Pac, les normes, le Pacte Vert, les négociations de traités de libre-échange concernent l’UE.

Au niveau européen, le système pour « envoyer » un candidat siéger au parlement européen est spécifique. Si dans tous les États membres les électeurs se prononcent selon un système de représentation proportionnelle, diverses méthodes s’appliquent concernant l’attribution des sièges en fonction des pays.

En Belgique (mais aussi en France, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie, Roumanie, Croatie, Lettonie et Hongrie), il est nécessaire pour un parti politique d’obtenir un score de 5 % pour obtenir des élus au parlement. Mais en Italie, par exemple, ce seuil est de 4 %. À l’inverse, en Allemagne, il n’existe pas de clause restrictive empêchant les partis d’être pris en compte dans la répartition des sièges parlementaires.

Les différents sondages réalisés dans les États membres prévoient une montée des partis conservateurs et d’extrême droite, un assez net recul des Verts et un effritement pour les partis traditionnels (sociaux-démocrates, centre et droite), ce qui pourrait aboutir à un parlement européen toujours plus morcelé et difficile à contrôler.

Questionnements autour des commissions de l’Agriculture et de l’Environnement

Pour le secteur agricole, l’enjeu se situera au niveau de la composition et de la présidence des commissions de l’Agriculture et de l’Environnement (la plus importante) ainsi que du Commerce international, toutes trois composées de 25 à 81 membres, mais aussi de certaines sous-commissions, commissions spéciales et commissions d’enquête (comme celle sur le transport animal).

La désignation des présidences et de la composition des différentes commissions parlementaires repose sur le système, non écrit, de la loi d’Hondt qui permet de répartir les responsabilités entre les groupes parlementaires selon leurs poids respectifs et en fonction de l’importance politique des commissions, mais aussi des préférences des groupes politiques pour tel ou tel poste.

Cette « loi » peut toutefois être contournée. Lors de la précédente mandature le groupe d’extrême droite ID (Identité et Démocratie) aurait dû obtenir la présidence d’une commission parlementaire mais les autres groupes politiques avaient décidé d’y faire barrage en imposant un « cordon sanitaire ».

En sera-t-il encore de même en 2024, alors que l’on apprenait, voici quelques semaines, que certains eurodéputés issus de cette mouvance lorgneraient sur la présidence de la commission de l’agriculture…

Marie-France Vienne

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