L’art de prendre les bonnes décisions au bon moment
Thibault Gerardy, de Vielsam, est l’un des deux éleveurs qui s’est hissé en haut du classement pour ses performances en termes de durabilité. Ce dernier travaille avec des Kiwi et des Holstein, et possède un troupeau de 35 vaches en production « un peu moins en ce moment, car j’ai dû réformer avec la FCO ». Avec une production moyenne de 5.000 l et 32 ha de prairies permanentes, il mise essentiellement sur le pâturage, et fait en sorte que l’intégralité de son cheptel soit en production au printemps et en été pour faire du lait à l’herbe. « Il faut bien gérer le pâturage pour faire en sorte de prendre les bonnes décisions au bon moment afin qu’elles aient tout le temps de l’herbe ». Durant la belle saison, il trait deux fois par jour, en prairie. « J’ai réussi à travailler de cette façon du 7 avril au 20 octobre. À présent, les vaches rentrent la nuit et sortent la journée », indique celui qui étale les vêlages en hiver, avec quelques-uns aussi durant l’automne.
Pour complémenter ses bêtes durant ces saisons, seules les vaches vêlées reçoivent un peu de concentrés, tandis qu’il récolte du préfané mis en boule enrubannée pour nourrir le cheptel. « C’est un peu plus cher, mais cela permet de donner du fourrage de qualité ». De plus, ce système est très flexible, et lui permet d’étaler sa production en fonction de la récolte et des besoins des animaux.
« En ce moment, je complémente encore avec le stock de 2023, toujours de très bonne qualité », souligne l’éleveur, certifié bio depuis 2018, un label bien adapté au profil de sa ferme. « Je travaille avec la laiterie Biomilk et le prix du lait reste intéressant », poursuit Thibault Gerardy.
Grâce à cette recherche, l’éleveur a pu comparer sa manière de travailler avec plusieurs exploitations. « Je sais que j’ai un système particulier, assez extrême et performant d’un point de vue économique. Mais ce n’est pas toujours facile de savoir où l’on se situe par rapport aux autres ». C’est désormais chose faite !
D.T.
