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De la résilience et

un certain optimisme

Malgré un contexte mondial incertain marqué par l’instabilité commerciale, la commission européenne avance que les marchés agricoles de l’UE restent globalement résilients. Toutefois, les perspectives de production sont à la baisse pour le sucre et surtout pour le vin qui pourraient atteindre un plus bas niveau depuis vingt ans.

Temps de lecture : 3 min

Dans l’édition d’été de son rapport sur les perspectives à court terme dans le secteur agricole, la Commission européenne fait part d’un certain optimisme pour les marchés agricoles de l’UE, indiquant qu’ils restent globalement stables en dépit d’un contexte mondial incertain.

Attention aux instabilités géopolitiques

Cependant, Bruxelles prévient qu’il faudra être attentif aux instabilités géopolitiques, aux défis liés au climat et à l’évolution des politiques commerciales notamment en Chine et aux États-Unis et la Chine, qui constituent des menaces pour la stabilité des marchés mondiaux et de l’UE.

Les auteurs du rapport s’attendent à une augmentation de la production céréalière (+ 4,1 % en 2025-2026) qui pourrait entraîner une amélioration de la balance commerciale de l’UE dans le domaine avec des exportations en hausse de 26 % et des importations en baisse de 19 %.

En outre, le rapport fait état d’une forte reprise de la production d’huile d’olive (+ 37 % sur un an). La production d’oléagineux devrait aussi augmenter de 12 % (grâce au colza et au tournesol), ce qui entraînera une croissance de 6 % de la production d’huile végétale. Au niveau des productions animales, les livraisons de lait devraient rester stables, comme la production porcine. Des perspectives de production solides sont attendues pour la volaille grâce à une demande dynamique.

Production de sucre blanc en baisse

En revanche, la commission européenne estime que la production de sucre blanc de l’UE pourrait baisser de 8 %. Selon le rapport, cela aurait pour conséquence d’accroître les importations tout en baissant les exportations de l’UE. Les auteurs expliquent cela par la diminution des surfaces consacrées à la culture de la betterave sucrière, qui avaient augmenté en 2024-2025 en raison de prix records. Dans une moindre mesure, les perspectives de production sont également à la baisse pour les ruminants.

Au cours de la campagne de commercialisation 2024-2025, qui est toujours en cours, la production viticole de l’UE devrait atteindre son niveau le plus bas depuis 20 ans, avec 137 millions d’hectolitres, annoncent les auteurs. Pour eux, cette situation s’explique principalement en raison de baisses importantes en France et en Allemagne, malgré des augmentations en Italie et en Espagne.

À cela s’ajoute une tendance à long terme à la baisse de la demande avec une consommation qui pourrait encore diminuer de 3 % pour la période 2024-2025. Enfin, les incertitudes autour des potentiels droits de douane américains devraient faire chuter les exportations de 6 % alors que, par anticipation, les expéditions vers les États-Unis avaient connu un pic vers la fin de 2024.

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