une viande à manger maintenant
Notons qu’au sud du pays, on distingue deux types d’agneaux de boucherie. L’agneau de bergerie, d’abord, souvent associé à Pâques (3 à 4 mois, nourri au lait et aux céréales). Puis, celui d’herbage, disponible à l’automne (6 à 8 mois, élevé à l’herbe et complémenté aux céréales). Il s’agit, dès lors, d’une production à part entière.
Des éleveurs fragiliséspar la FCO
Rappelons qu’en 2024, la fièvre catarrhale ovine a durement frappé les troupeaux, entraînant non seulement jusqu’à 17 % de mortalité, mais aussi des avortements et une infertilité temporaire des béliers. Résultat : certains agneaux qui auraient dû être disponibles à Pâques ne l’ont pas été et arrivent seulement sur le marché aujourd’hui. Cette année, malgré une diminution de 7 % du nombre d’éleveurs (579 producteurs professionnels recensés en Wallonie en 2025) la saison traditionnelle d’automne est bien au rendez-vous, renforcée par ces décalages de production. Une situation qui, si elle augmente l’offre, constitue une double peine pour les éleveurs déjà fragilisés par la FCO.
Par ailleurs, si de la viande est disponible, encore faut-il qu’elle trouve sa place dans les assiettes… En effet, si l’agneau représente la 4e viande consommée en Belgique, 13 % seulement de notre consommation provient de la production indigène. Contrairement à celle importée, livrée en morceaux calibrés et uniformes, la viande locale arrive souvent en carcasses entières, ce qui demande un travail supplémentaire aux bouchers et aux restaurateurs. C’est pourquoi le Collège des Producteurs contribue à sensibiliser les métiers de bouche à l’importance de consommer au bon moment les produits de saison, notamment en collaboration avec l’Apaq-w et son réseau Table de Terroir.











