résolument tournée vers l’avenir
compris ! Propriétaire de bâtiments
flambant neufs, il a misé sur la
luminosité, la modularité et le gain
d’espace pour ses animaux afin de se projeter dans l’avenir avec sérénité.
Des zones de maternité malléables
Juste à côté, justement, se trouvent les femelles gestantes. Placées par groupes de six, elles évoluent sur caillebotis. Elles partiront ensuite vers la porcherie juste en face, consacrée, elle, à la maternité. Pour celle-ci, là encore, l’éleveur a pris les devants. Il a opté pour des cages de maternité modulables. Au départ, elles ressemblent à des conventionnelles, l’idéal pour une mise bas sécurisée, éviter l’écrasement des porcelets ou encore réaliser les soins aux bêtes plus facilement.
Une entraide paternelle et fraternelle
Dans ces deux bâtiments, il ne reste plus rien du passé… Pourtant, il y a moins d’un an, à cet emplacement exact se trouvaient quatre porcheries. Des endroits vétustes, démolis en décembre, pour faire sortir de terre deux nouvelles constructions plus adaptées, dans lesquelles les truies ont pu être installées vers le mois d’août. Superficie ? 500 m² par bâtiment, soit 1.000 m² au total. Bref, le même espace qu’auparavant, mais un environnement de travail agréable, lumineux et pensé intelligemment.
« Mes parents étaient également agriculteurs. Mon père a trouvé cette ferme dans une annonce du Sillon Belge et s’y est installé en 1985. Les bâtiments dataient déjà d’une vingtaine d’années », raconte le jeune homme, cadet de la famille. Une famille ancrée dans le secteur porcin… « Papa disait que sa chambre se trouvait contre la maternité. Il a été bercé par les bruits des cochons », sourit l’éleveur, qui s’est lancé dans l’aventure en 2014.
Une passion qu’il peut partager avec son père, lequel possède sa propre installation, et avec son frère. Ce dernier a repris la ferme de son grand-père à Cortil-Noirmont et y élève également des truies.
« Par chance, il a aussi reconstruit ses bâtiments. Afin de ne pas perdre le noyau génétique de mon élevage, j’ai repeuplé sa ferme avec mes jeunes femelles, prêtes à produire ».
Durant les travaux, il a également diminué le nombre d’animaux sur son site et les a déménagés, notamment dans les zones d’engraissement, avant de pouvoir les réinstaller dans leur nouvel habitat. À présent, il compte 200 femelles dans sa ferme, tandis que l’objectif est d’atteindre les 250. « Nous avons rasé et reconstruit le plus vite possible. À présent, les porcheries sont opérationnelles, bien qu’il reste des finitions. J’espère avoir terminé l’ensemble pour la fin de l’automne ».
Jusqu’à 10 à 12 portées par truie avant leur réforme
Ils sont âgés de 6 à 7 mois, pour un poids abattu compris entre 105 et 110 kg lorsqu’ils partent à l’abattoir de la coopérative PQA, situé à Malmédy.
Une alimentation avecde la nourriture de la ferme
Lors de leur vie dans cette ferme familiale, les bêtes peuvent profiter d’une nourriture « maison ». En effet, l’éleveur possède son propre moulin à farine. Grâce à ses cultures de froment, d’escourgeon et de maïs, il peut se targuer d’être autonome pour la base alimentaire de ses porcs. Concernant l’apport en protéines, là encore, c’est le local qui prime. Il a décidé de faire confiance à ProtiWanze, un produit de l’usine BioWanze, fabriqué à partir de matières premières locales et remplaçant les protéines importées. En parallèle, il rajoute un complément, notamment pour les minéraux, provenant de la Scar.
Et tandis qu’en élevage, l’utilisation raisonnée des antibiotiques est l’une des priorités, là aussi, le jeune homme a pris la balle au bond. « J’ai la chance de vivre en Wallonie. La majorité des élevages porcins se trouvant en Flandre, il y a moins de pression sanitaire au sud du pays. Chez moi, nous sommes indemnes de l’ensemble des maladies ». En outre, rappelons que les traitements ne peuvent être que curatifs, et non systémiques. Bref, l’animal doit être malade pour être médicamenté. Si tel est le cas, les délais d’abattage seront, en outre, allongés. « Nous utilisons plutôt des traitements homéopathiques, comme des herbes. Par exemple, pour une grippe passagère, je mets des produits mentholés dans l’eau. Cela me permet, sauf incident, d’être toujours dans le vert pour le statut antibiotique d’exploitation ».
Une manière de travailler gagnant-gagnant : pour les animaux, l’éleveur et les consommateurs qui peuvent déguster de la viande locale s’inscrivant dans l’avenir de la filière porcine.











