Sécurité alimentaire : la commission lance un tableau de bord
Celui-ci a pour objectif est de présenter un large éventail d’indicateurs (phénomènes météorologiques, coûts du fret et de l’énergie, maladies animales, restrictions commerciales) ayant une incidence sur l’approvisionnement et la sécurité alimentaires dans l’UE.

En attendant de présenter officiellement son rapport analysant les différents moteurs de la sécurité alimentaire dans l’UE, la commission a lancé ce nouvel outil le 8 décembre dernier à l’occasion de la conférence sur les perspectives agricoles de l’UE 2022.
Les denrées alimentaires sous la loupe
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan d’action mis en œuvre par le mécanisme européen de préparation et de réponse aux crises de sécurité alimentaire (EFSCM) adopté en novembre 2021 suite à la pandémie de Covid-19. Alors que le caractère abordable des denrées alimentaires est actuellement le principal défi auquel l’UE est confrontée, ce nouvel instrument présentera notamment les taux d’inflation des denrées alimentaires par type d’aliment et par pays de l’UE, ainsi que des détails sur les dépenses alimentaires des ménages de l’UE par pays et par niveau de revenu.
Une section de suivi spécifique présentera également des données sur les taux d’autosuffisance des produits agricoles de base les plus importants, ainsi que les parts des importations et des pays de l’UE pour ces produits de base et les engrais.
« Il s’agit de la première version du tableau de bord, et dans le courant de l’année 2023, le tableau de bord sera encore amélioré avec des visuels automatisés, et inclura également une évaluation qualitative de l’approvisionnement et de la sécurité alimentaire dans l’UE, sur la base des données fournies par les membres de l’EFSCM, et ce trois fois par an », précise Bruxelles.
Pas de menace sur notre sécurité alimentaire
Toutefois, en raison des conditions agro-climatiques et de marché, l’UE restera tributaire en 2032 des importations pour des produits tels que les fruits tropicaux, le riz et le soja, même si des améliorations seront apportées, poursuit la commission. En effet, pour les graines de soja sans OGM, l’augmentation de la demande d’aliments pour animaux, la rentabilité plus élevée par rapport aux céréales et le renforcement des pratiques de rotation des cultures favoriseront leur production, d’où une légère augmentation de l’autosuffisance de l’UE.
Inflation et échanges commerciaux