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La Flandre a autorisé le déboisement de 217,5 ha en 2022

Quelque 217,5 hectares de bois et forêt ont été abattus l’an dernier en Flandre, moyennant l’octroi d’un permis, a indiqué mercredi la députée flamande Mieke Schauvliege (Groen), qui estime que le rythme de reboisement est insuffisant.

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En 2020, ce sont 296 hectares de bois qui ont été abattus, alors que l’année suivante, ce chiffre est tombé à 228 hectares. L’élue écologiste a obtenu ces chiffres de la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA).

Mais selon Mme Schauvliege, le mécanisme de compensation mis en place n’est pas suffisant et est trop lent. Ainsi, au cours de la période 2018-2020, 1.015,2 hectares de forêt auraient dû être plantés à titre de compensation. Mais selon la députée, seulement 54 % de plantations ont été réalisés.

« Cet arriéré s’ajoute au gigantesque arriéré de plus de 1.500 hectares de forêt de compensation à planter qui existait déjà, un héritage que la ministre de l’Environnement Zuhal Demir a reçu de sa prédécesseure, Joke Schauvliege (CD&V) », a affirmé la députée dans un communiqué.

« La ministre Demir applique la politique forestière avec un bandeau sur les yeux et une tronçonneuse à la main. Il est grand temps qu’elle commence à protéger nos forêts au lieu de sacrifier notre meilleure protection contre la crise climatique et de la biodiversité comme si de rien n’était », a ajouté Mieke Schauvliege.

Selon le cabinet de Mme Demir, la députée ne tient pas compte dans ses calculs des compensations financières. Les personnes ou organismes qui déboisent et ne compensent pas par des plantations peuvent payer une somme à l’Agence Nature et Forêts (ANB).

Selon le cabinet de la ministre N-VA, « jamais auparavant l’indemnisation n’avait été aussi strictement contrôlée et jamais autant de bois n’ont été plantés ». « L’image présentée par Mme Schauvliege est incorrecte », a-t-on assuré de même source.

Belga

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