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Cipc en Belgique: baisse des résidus… et de la LMR temporaire

Les résidus de Cipc détectés dans les hangars belges continuent à diminuer chaque année. Les quelques cas positifs répertoriés l’année dernière étaient même inférieurs à la nouvelle limite maximale résiduelle qui ne sera applicable qu’à partir du 14 septembre prochain.

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Depuis l’entrée en vigueur du règlement européen 2019/989, l’utilisation du Cipc est définitivement bannie dans les hangars destinés au stockage des pommes de terre.

Pour rappel, une interdiction d’utilisation d’un produit phytopharmaceutique pour des raisons de santé est normalement rapidement suivie de la publication d’un règlement européen qui réduit la limite maximale résiduelle (LMR) à 0,01 mg/kg (limite de détection).

Dans le cas présent, en raison de la contamination historique qui a touché les entrepôts où était utilisé ce produit, les États membres et la Commission européenne ont consenti à emprunter, exceptionnellement, la piste d’une LMR temporaire (LMRt). Le 9 février 2021, celle-ci a été fixée à 0,4 kg/mg, pour une application dès le 2 septembre 2021, suite à l’adoption du Règlement 2021/155.

Une LMR temporaire en baisse

Au cours des dernières années, chaque intervenant de la Potato Value Chain en Belgique s’est engagé à assurer la sécurité alimentaire des consommateurs en participant au plan d’échantillonnage des résidus de Cipc mis en place par Belgapom. L’objectif de cette campagne était de réduire au maximum la présence potentielle de cette matière active dans les hangars de conservation de pommes de terre.

Les résultats de la surveillance des saisons 2020-2021 et 2021-2022 ont montré une diminution des résidus de Cipc en Belgique et dans toute l’Europe, ainsi que le respect de la LMRt. Sur la base des données collectées au cours des saisons précédentes, la Commission européenne a encore réduit la LMRt pour les pommes de terre à 0,35 mg/kg (Règlement UE 2023/377). Celle-ci sera d’application dès le 14 septembre prochain.

Quelques cas positifs… mais inférieurs à la nouvelle LMRt

Au cours de la saison 2022-2023, 146 échantillons ont été prélevés. La majorité de ceux-ci (94,5 %) ne contenait aucun résidu de Cipc. Seuls 5 % des échantillons étaient positifs, avec des résidus variant entre 0,056 et 0,25 mg/kg, soit tous inférieurs à la LMRt de 0,35 mg/kg.

Ces résultats montrent que les résidus dans les hangars belges continuent à diminuer chaque année.

Davantage d’échantillons, au bénéfice des producteurs

Belgapom constate néanmoins qu’il n’a pas été possible, l’année passée, d’atteindre l’objectif de 220 échantillons nécessaire à la bonne réalisation du plan d’échantillonnage. « Bien qu’il y ait plusieurs raisons à cela, nous constatons généralement une moindre volonté de participer au plan d’échantillonnage. Pourtant, il est important de réaliser que sans un nombre suffisant d’échantillons, nous risquons de revenir à une LMR de 0,01 mg/kg à très court terme », alerte l’organisation interprofessionnelle.

Les résultats montrent que des résidus de Cipc plus élevés (supérieurs à 0,01 mg/kg) sont encore présents dans plusieurs hangars. Si la LMR était fixée au seuil de 0,01 mg/kg, cela signifierait que les pommes de terre issues de ces hangars ne seraient pas conformes, avec toutes les conséquences que cela implique tant pour le producteur que pour l’acheteur.

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