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La culture du concombre du Mexique

Melothria scabra est une plante maraîchère de la famille des Cucurbitacées. Cette plante est aussi désignée sous plusieurs appellations : concombre du Mexique, concombre melon, mini pastèque, concombre à confire ou cucamelon. Dans les pays chauds, la plante est vivace. Sous notre climat, elle est cultivée comme annuelle.

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Melothria scabra est grimpante. Ses tiges fines s’accrochent sur les supports ou les plantes voisines via leurs vrilles. En absence de support, les tiges s’étendent sur le sol, à une longueur de 2 mètres. Les fruits mesurent près de 3 cm de long et un peu plus de 1 cm de grosseur. Ils ont la forme d’une olive ou d’un raisin.

En serre ou en plein air

Dans notre région, nous pouvons cultiver le concombre du Mexique en serre ou en plein air en exposition bien ensoleillée.

Pour la culture en serre, nous semons en godets en avril en vue de planter au stade 2 feuilles en mai, en laissant 0,6 m² à la disposition de chaque plante.

Pour la culture en pleine terre, nous semons fin-avril ou début mai à chaud. Cela permet d’implanter en plein air après les derniers risques de gelées nocturnes, après la mi-mai. Idéalement, attendons pour sortir les plantules que les températures nocturnes soient supérieures à 15ºC

La culture en bacs est également possible. Nous prévoyons le même espace au sol pour le concombre du Mexique que celui prévu pour un concombre ou pour une tomate. Le tuteur peut être commun, le concombre du Mexique s’accroche facilement à une plante voisine. Ses tiges fines ne sont pas une concurrence importante pour les plantes voisines.

Utiliser de l’eau tempérée

Les graines ont la même forme que les graines de concombre, mais elles sont de taille plus petite. Le semis se fait en godets, à une température de l’ordre de 18 à 20 ºC.

Nous semons une graine par godet. Pour maintenir la température, nous arrosons avec de l’eau tempérée. C’est important pour la réussite de cette première étape de la culture. D’ailleurs, si le semis se réalise dans la maison, nous préparons l’eau plusieurs heures à l’avance. Elle aura ainsi le temps de se réchauffer avant d’être utilisée.

La levée se fait en une dizaine de jours. Les plantes peuvent rester en godets environ un mois après la levée. Si les radicelles se forment sous le pot et que les conditions ne sont pas propices pour la plantation au lieu de production, nous rempotons la plante dans un contenant plus grand.

La fertilisation et l’irrigation

Nous apportons une forte fumure organique avant l’implantation de la culture de concombre du Mexique. En pratique, une ou deux plantes suffisent pour s’adapter à cette culture et aux usages culinaires des fruits. Les apports sont assez semblables à ceux que nous prévoyons pour les concombres classiques ou les tomates.

La richesse des composts maison varie en fonction de leur composition. Comme ordre de grandeur, prévoyons un apport de 4 kg par m². Le compost est enfoui superficiellement.

Les besoins en eau sont moins importants que pour les concombres ou les tomates. Sous serre, ils seront d’un litre par jour en moyenne par plante. Cela signifie que si nous irriguons deux fois par semaine, chaque plante recevra 3,5 litres d’eau par arrosage.

Il est important de ne pas refroidir le sol en apportant de l’eau froide, surtout lors des premières semaines de culture. Les apports se feront avec de l’eau tempérée.

De plus, le paillage est recommandé pour les cultures de concombre du Mexique. Ce dernier permet de protéger le sol et de limiter l’évaporation d’eau en surface. Cela ne pose aucun problème pour les cultures palissées, les tiges grimpent sur les supports ou les plantes voisines. Par contre, si les tiges ne rencontrent pas de support vertical, elles vont ramper au sol. Les vrilles risquent alors de s’enchevêtrer dans le paillis, la récolte des petits fruits pourrait être moins aisée.

Au moment de la plantation, nous apportons une premières fois de l’eau en noyant le trou de plantation avant de poser la motte du plant dans la boue. Nous apportons ensuite la terre en périphérie pour stabiliser le plant au sol.

Pour les cultures en plein air, les apports d’eau ultérieurs ne sont nécessaires que lors des longues périodes de plusieurs semaines sans pluies. La plante est assez résistante au manque d’eau, du moins lorsque le sol est de bonne structure.

Parfaite pour les températures élevées

La plante n’est attaquée par l’oïdium que plusieurs semaines après les autres Cucurbitacées voisines. Aucune protection n’est à prévoir.

Les limaces peuvent amener des pertes aux jeunes plantes encore fragiles.

Physiologiquement, la plante se développe bien en milieu à des températures élevées. C’est le point critique chez nous. Elle a donc sa place en serre ou en couche sous châssis. En bacs, nous pouvons la laisser sous protection jusqu’à ce que les températures nocturnes soient supérieures à 15ºC. Dans la même logique, même sous protection, les arrosages se font exclusivement avec de l’eau tempérée. Arroser avec de l’eau froide risque d’abaisser la température du sol au point de ne plus permettre un épanouissement normal de l’enracinement de la plante. La conséquence serait un développement chétif de l’ensemble de la végétation et peut-être même la porte ouverte à des maladies de faiblesse de l’enracinement.

Récolter ses fruits

Nous récoltons les fruits au fur et à mesure de leur formation. La cueillette commence fin juin en serre et dure jusqu’en octobre. En plein air, la récolte se fait à partir de la mi-juillet et dure jusqu’au début septembre voir un mois plus tard lors d’une arrière-saison comme celle de cette année.

Les fruits peuvent être consommés crus, en salade ou en apéritif, un peu comme les tomates cerise. Nous pouvons aussi les confire au vinaigre comme nous le faisons avec les cornichons.

F.

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