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Mycotoxines en maïs grain: une année pluvieuse, mais à risques modérés

Malgré les conditions météorologiques rencontrées cette année, les teneurs en mycotoxines observées en maïs grain demeurent inférieures aux normes.

Temps de lecture : 3 min

Dans le cadre du Centre Pilote Maïs (Cpm), des prélèvements d’échantillons de maïs grain ont été réalisés entre le 16 et le 20 octobre par différents partenaires en Wallonie (Cipf, Cpl-Vegemar et Carah). Le but de ces prélèvements est de quantifier la présence de trois mycotoxines problématiques à la récolte des céréales : Don, zéaralénone et fumonisine. Au total, 47 échantillons ont ainsi été analysés, pour l’ensemble des trois partenaires, dans les laboratoires du Carah/Hainaut Analyses.

Pour ces toxines, les concentrations maximales autorisées fixées par la Commission européenne sont les suivantes :

– Don : 1.750 ppb (règlement UE 2023/915) ;

– zéaralénone : 350 ppb (règlement UE 2023/915) ;

– fumonisine : 60.000 ppb (B1 + B2) pour les céréales non transformées (règlement UE 2023/915).

Des teneurs inférieurs aux normes

En 2023, 93 % des échantillons analysés ont présenté des teneurs inférieures aux normes maximales autorisées et détectables pour l’ensemble des toxines mesurées. Néanmoins, nous pouvons observer que la Don, et la zéaralénone dans une moindre mesure, peuvent poser un problème avec une teneur en mycotoxines supérieures à la limite maximale autorisée de 6 % et 2 %, respectivement.

La fumonisine n’a pas été détectée cette année. Il est tout de même important d’être vigilant.

Ces résultats confirment un risque mycotoxine plutôt modéré compte tenu des conditions climatiques particulièrement pluvieuses de la saison, propices au développement de la fusariose.

En cas de doute

Le risque étant présent cette année, le Cpm tient à rappeler certaines recommandations d’usages à suivre pour les agriculteurs en cas de doute quant à la présence importante de fusariose.

Premièrement, il est conseillé de récolter dans de bonnes conditions et d’éviter autant que possible la présence de résidus dans les grains. Ensuite, il convient de signaler au négociant s’il y avait présence de symptômes marqués de fusariose dans la parcelle afin de procéder à des analyses.

Enfin, il est recommandé d’informer le négociant en cas de maïs précédant la culture de maïs et de lui signaler s’il y avait présence de verse dans la parcelle.

Au niveau des négociants, il est conseillé de procéder à des contrôles en cas de forts symptômes de fusariose dans la parcelle récoltée, si la parcelle a été semée après un précédent maïs et en cas de récolte tardive.

Pour tout renseignement complémentaire : Mathieu Bonnave (068/26.46.32, mat.bonnave@carah.be) ou Olivier Mahieu (068/26.46.33, mahieu@carah.be).

D’après le Réseau d’alerte mycotoxines

le 13 novembre

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