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«Et si j’étais…?» Plusieurs personnalités se dévoilent

Pour bien commencer l’année, nous vous proposons de partir à la rencontre de quelques personnalités impliquées dans la gestion, la promotion et la défense de notre agriculture ou nos agriculteurs. Derrière ces professionnels se cachent des hommes et des femmes qui se dévoilent ici sous la forme d’un portrait chinois.

Temps de lecture : 19 min

David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture : « J’apprécie Louis de Funès depuis mon enfance »

David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture

Si j’étais une culture, je serais…

Une céréale, base de notre civilisation, source de bon pain… et de bonnes bières !

Si j’étais un animal, je serais…

Le cheval de trait ardennais, noble animal, calme, solide, traçant son sillon.

Si j’étais un film, son titre serait…

Les films de Louis de Funès, acteur que j’apprécie depuis mon enfance. Plus récemment, je dirais Matrix.

Si j’étais un personnage célèbre, je serais…

Churchill, un homme politique hors-norme. Mais Victor Hugo est aussi très inspirant.

Si j’étais un livre, je serais…

La série de la comédie humaine, d’Honoré de Balzac.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaite à tous les lecteurs du Sillon Belge une excellente année 2024, qu’elle soit source de sérénité professionnelle, de bonheur en famille, en amitié et de joies personnelles !

Anne Reul, directrice générale Fevia Wallonie et Bruxelles : ensemble, on relève mieux tous les défis

Anne Reul, directrice générale Fevia Wallonie et Bruxelles

Si j’étais un animal, je serais…

Un oiseau pour voir la beauté du monde vue du ciel.

Si j’étais une saison, je serais…

Le printemps pour le soleil qui vient apporter sa lumière et pour pouvoir admirer la nature qui s’éveille.

Si j’étais un superpouvoir, je serais…

Une baguette magique pour exaucer le vœu d’une collaboration/coopération/solidarité de tous les acteurs pour un monde meilleur (paix, systèmes plus durables…).

Si j’étais une expression ou citation, je serais…

« La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent… C’est d’apprendre à danser sous la pluie » de Sénèque. Il faut s’adapter aux évolutions et à toutes les situations et passer à l’action. Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient.

Si j’étais un mot, je serais…

« Ensemble », parce que c’est ensemble que l’on relèvera mieux tous les défis qui se posent. Tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin (encore une citation).

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaiterais un monde où tous les habitants et les nations se parlent, se comprennent et se soutiennent mutuellement pour un avenir encore meilleur.

Willy Borsus, ministre régional de l’Agriculture : « Je suis un grand amateur de cyclisme »

Willy Borsus, ministre régional de l’Agriculture

Si j’étais une matière scolaire, je serais…

Le français et plus spécifiquement la littérature. La langue française est un trésor d’une richesse inestimable. Je l’ai déjà dit, si je n’avais pas choisi la voie politique, j’en aurais probablement fait mon métier, d’une façon ou d’une autre. Il n’est pas impossible que je me mette à l’écriture dans le futur.

Si j’étais un plaisir coupable, je serais…

Le chocolat sans aucune hésitation. Je dois dire que nous avons à cet égard des artisans belges et wallons qui bénéficient d’un savoir-faire particulièrement remarquable. Difficile de résister au chocolat dans toutes ses formes et déclinaisons !

Si j’étais un grand moment historique, je serais…

Les premiers pas de l’homme sur la lune. Quand on a 7 ans, qu’on a la tête dans les étoiles, une telle prouesse technique et technologique est une formidable source d’inspiration. Encore aujourd’hui, cet exploit témoigne de cette capacité qu’a l’être humain de se dépasser et de rêver en grand.

Si j’étais un endroit pour me ressourcer, je serais…

L’Ardenne belge indiscutablement. Je participe régulièrement à des marches Adeps qui me permettent de m’aérer mais également de m’imprégner, parfois en famille, de la nature magnifique que nous offre notre région.

Si j’étais un sport, je serais…

Le cyclisme. Je suis un grand amateur de cyclisme et plus particulièrement des grandes classiques. Paris-Roubaix et ses pavés mythiques, la flèche wallonne et la montée du mur de Huy, Liège-Bastogne-Liège évidemment, la doyenne des courses. Cette saison a été particulièrement riche et je dois dire que la victoire très spéciale et incroyable d’Arnaud de Lie à Marche a été la cerise sur le gâteau. J’aime aussi beaucoup le foot.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaite bien évidemment que l’actualité, de manière générale, soit beaucoup moins bouleversée. En matière de terrorisme, en matière de tensions géopolitiques, je souhaiterais réellement que le monde s’apaise.

Didier Delmotte, agriculteur et président de la Fesass (Fédération européenne pour la Santé animale et la Sécurité sanitaire) : « Mettre mes compétences au service des autres »

Didier Delmotte, agriculteur et président de la Fesass (Fédération européenne po

Si j’étais une culture, je serais…

L’épeautre de par sa résistance à l’adversité et sa régularité de rendement.

Si j’étais un film, je serais…

« Le professionnel » car quand je me fixe un objectif je n’abandonne jamais sans avoir tout essayé pour réussir.

Si j’étais un mot, je serais…

Le service : mettre les compétences que la vie m’a données au service des autres et à la défense de notre métier.

Si j’étais un outil, je serais…

La charrue, souvent décriée mais jamais égalée, elle a révolutionné l’agriculture.

Si j’étais une saison, je serais…

Le printemps, ce moment où il faut être partout à la fois et ne jamais prendre de retard.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Mon vœu pour 2024 serait que les guerres et leurs atrocités s’arrêtent le plus vite possible et que notre monde vive en paix.

Eric Walin, directeur de la Scar : « Les rêves sont les moteurs de notre vie »

Eric Walin, directeur de la Scar

Si j’étais une émotion, je serais…

L’amour ! Dans tous les sens du terme… Il n’y a pas plus belle, plus profonde, plus nuancée émotion. Sans conteste celle qui donne sens à nos vies. À ne pas galvauder !

Si j’étais un beau souvenir, je serais…

La tendre enfance : les souvenirs de l’insouciance, du possible, de l’espérance, de la curiosité des choses, du monde… et des rapports humains.

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

Le (petit) élevage : ma passion depuis toujours. Pour son rapport incomparable au vivant et sa grande exigence technique… où on a toujours à apprendre… Ce qui conduit, parfois à de grandes déceptions, mais souvent à de très grandes satisfactions…

Si j’étais un endroit pour me ressourcer, je serais…

Un coin perdu d’Afrique de l’est : car j’y retrouverais mon enfance, la nature, les odeurs, la lumière et le « silence » primaires et non pollués par l’homme…

Si j’étais un moment dans la journée, je serais…

J’aime beaucoup l’aurore et le matin pour sa beauté, sa « force et sa fraîcheur ». Mais je reste définitivement un « tardif », qui aime la nuit : son côté festif, mystérieux, intimiste aussi.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Un rêve d’abord, car ils sont les moteurs de nos vies : une prise de conscience globale, quelle que soit notre place, vers moins d’individualisme, moins d’immédiateté, avec plus d’échanges, de partages et de réflexions collectives et nuancées sur la durée…

Un apaisement de nos tensions, peurs et attentes croissantes via la fin des guerres notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que des échéances électorales 2024 (très importante chez nous, en Europe et aux USA) constructives et non polarisantes permettant des acteurs et des décisions politiques (mondiales, continentales, régionales et locales) qui dégagent sur la durée de réelles nouvelles perspectives climatiques, sociales et économiques.

Marie-France Vienne, journaliste au Sillon Belge : la France, sa gastronomie, son champagne

Marie-France Vienne, journaliste au Sillon Belge

Si j’étais une matière scolaire, je serais…

La littérature française, pour sa beauté et sa richesse et le magnifique voyage qu’elle nous offre dans le temps quand on se plonge dans un livre.

Si j’étais un pays, je serais…

La France, car elle possède tous les paysages, une gastronomie incomparable et le champagne, bien sûr !

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

L’actualité, principalement européenne, parce qu’elle informe sur le présent et dessine les contours du futur. J’apprécie tout particulièrement aller à la rencontre des élus, des décideurs, de décrypter leurs discours, d’en restituer le contenu pour nos lecteurs. Mais l’actualité pour moi, c’est aussi la richesse des échanges avec celles et ceux qui la font au quotidien sur le terrain en Wallonie.

Si j’étais une expression ou citation, je serais…

« La pensée d’un homme est avant tout sa nostalgie » (Camus, le mythe de Sisyphe).

Si j’étais un sport, je serais…

Le tennis, parce qu’il génère de grands moments d’émotion dont certains font partie de l’histoire du sport. Il mobilise à la fois des ressources mentales, physiques, techniques et tactiques. Certains matches de Grand-Chelem sont de vrais morceaux de bravoure.

Si j’étais un beau souvenir, je serais…

Chaque moment de l’enfance que j’ai eu la chance de partager avec mes grands-parents et mes parents.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

La santé pour toutes celles et ceux qui nous lisent et les autres car sans elle, plus rien n’est possible.

Victor Joskin, fondateur de la société Joskin SA : apporter sa pierre à l’édifice « Belgique »

 

Victor Joskin fondateur de la société Joskin SA - copie 2

Si j’étais une culture, je serais…

Le maïs, parce qu’il grandit vite, reste longtemps vert et produit un beau gros fruit.

Si j’étais un animal, je serais…

Un brocard, parce qu’il est beau, fier et nerveux.

Si j’étais un produit du terroir, je serais…

Un bon vin rouge, en hommage à son bon goût, sa complexité et la difficulté à l’obtenir.

Si j’étais une expression ou citation, je serais…

« Diriger et apprendre ne sont pas dissociables. »

Si j’étais un mot, je serais…

« Décision », il faut les prendre rapidement pour ne pas perdre son temps.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Que chacun mesure la petite pierre qu’il peut apporter à l’édifice de la Belgique et fasse son travail au lieu d’exploiter ce pays modeste mais tellement riche de talents.

Jérémy Vandegoor, rédacteur en chef du Sillon Belge : 2024, source de souvenirs impérissables

Vandegoor Jérémy - Rédacteur en chef Le Sillon Belge

Si j’étais une saison, je serais…

L’automne, dont les couleurs flamboyantes dessinent nos paysages et émerveillent nos yeux année après année.

Si j’étais une invention, je serais…

L’avion, car ce moyen de transport, bien qu’actuellement décrié, permet de découvrir le monde et de partir à la rencontre d’autres cultures, parfois bien éloignées de la nôtre.

Si j’étais une odeur, je serais…

Celle des plats cuisinés que l’on perçoit lorsque l’on entre dans la maison familiale et qui laisse présager un agréable moment à partager avec nos parents, grands-parents…

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

La mécanisation. Du cheval de trait et de la charrue d’antan aux tracteurs et autres outils actuels, cette rubrique témoigne de l’évolution du monde agricole et de sa capacité, parfois sous-estimée, à innover et adopter de nouvelles technologies.

Si j’étais un sport, je serais…

La randonnée. Elle permet d’atteindre des endroits exceptionnels et inaccessibles autrement qu’à pied, de se ressourcer au cœur de la nature et de se dépasser, sous les encouragements des compagnons de marche.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Que tout un chacun puisse s’épanouir professionnellement mais aussi, et surtout, personnellement, en profitant aux mieux des moments partagés en famille ou entre amis, source de souvenirs impérissables.

Olivia Germeau, photographe Blanc-Bleu Belge : « La téléportation me serait bien utile ! »

Olivia Germeau, photographe Blanc-Bleu Belge

Si j’étais un film, son titre serait…

Gladiator car j’adore le cinéma et c’est un film exceptionnel !

Si j’étais un superpouvoir, je serais…

La téléportation car cela me serait bien utile.

Si j’étais une expression ou citation, je serais…

« Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais » car je fonctionne toujours au coup de cœur.

Si j’étais une fleur, je serais…

Une orchidée car c’est une fleur sophistiquée et délicate mais robuste

Si j’étais un endroit pour me ressourcer, je serais…

Une montagne car elle représente la nature dans son état brut

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaiterais que mes proches et moi soyons en bonne santé !

Déborah Toussaint, journaliste au Sillon Belge : une bonne santé pour tous et une année pleine de réussite !

Déborah Toussaint, journaliste au Sillon Belge

Si j’étais un sport, je serais…

L’équitation, un sport que je pratique depuis que je suis toute jeune, et qui me permet de déconnecter, de prendre du temps pour moi, de me retrouver avec mon cheval, mais aussi d’avoir une bonne dose d’adrénaline quand j’arrive sur un obstacle.

Si j’étais un superpouvoir, je serais…

Comme la maman dans le dessin animé Indestructibles, Elastigirl qui peut s’allonger à l’infini. Cela me permettrait de serrer dans les bras toutes les personnes que j’aime, mais aussi de pouvoir faire plusieurs choses à la fois.

Si j’étais un plaisir coupable, je serais…

Le chocolat, sous toutes ses formes. Impossible d’y résister…

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

L’élevage, la rubrique dont je m’occupe depuis ce mois de septembre. Elle me permet d’en connaître plus sur ce secteur, mais aussi de faire de chouettes rencontres avec des personnes passionnées.

Si j’étais un pays, je serais…

La Jordanie est, sans conteste, mon pays coup de cœur. Avec ses paysages à couper le souffle, ses sites historiques ou encore l’hospitalité de la population, il s’agit d’un des pays que je souhaiterais faire découvrir à mes enfants.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Une bonne santé pour mes proches, mais aussi pour nos lectrices et nos lecteurs.

Pierre Creppe, directeur marketing & commercial Inovéo : un retour au respect et à la considération pour l’agriculture

Pierre Creppe, Directeur Marketing & Commercial Inovéo

Si j’étais une émotion, je serais…

Je serais la joie. J’aime bien rire, rencontrer les gens et partager de bons moments. J’estime qu’il ne faut oublier d’être heureux et d’avoir un état d’esprit positif.

Si j’étais un beau souvenir, je serais…

Les naissances de nos 3 enfants me rappellent ce qui est vraiment important…

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

Dès que je reçois le Sillon Belge, je commence par regarder la rubrique élevage. Je suis passionné d’élevage depuis mon plus jeune âge et bien qu’ayant fait des études en Automation&Electronique, mon métier s’est dirigé vers ce domaine qui me tient à cœur.

Si j’étais un sport, je serais…

Je serais le basket-Ball, sport que j’ai pratiqué pendant une trentaine d’années. J’y ai rencontré d’excellents amis, ça m’a permis de renforcer mon esprit d’équipe et de compétition, tout en me changeant les idées.

Si j’étais un moment dans la journée, je serais…

L’heure de l’apéro… (rire…) Plus sérieusement, clairement le matin ! Le fait de démarrer la journée à fond dès le matin, c’est très favorable pour l’organisation du travail et pour l’efficacité. Ça permet de pouvoir essayer d’anticiper plutôt que d’être « un coup derrière ».

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Ce serait sincèrement que l’agriculture récupère aux yeux de tous un vrai respect et une vraie considération, dignes de sa nécessité et de toutes les valeurs qu’elle représente.

Bruno De Wulf, secrétaire général de la Confédération des Betteraviers Belges : « Nous avons besoin de savoir d’où nous venons »

Bruno De Wulf, Secrétaire générale de la Confédération des Betteraviers Belges

Si j’étais une invention, je serais…

L’électricité parce qu’il suffit d’avoir une panne pour se rendre compte que tout dépend de l’électricité.

Si j’étais une matière scolaire, je serais…

L’histoire car nous avons besoin de savoir d’où nous venons pour comprendre le monde actuel et décider où nous voulons aller.

Si j’étais un plaisir coupable, je serais…

Un repas en famille ou avec des amis, à la maison ou dans le restaurant de notre fils.

Si j’étais un endroit pour me ressourcer, je serais…

Notre petit coin de paradis à Ernage, dans nos prairies et dans nos vignes avec mon épouse.

Si j’étais une odeur, je serais…

L’odeur des betteraves fraîchement arrachées. Ça me rappelle mon enfance…

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaiterais que les débats d’idées soient moins polarisés et que chacun d’entre nous accepte que, bien que tout point de vue soit défendable, la vérité n’est pas unique et ne se trouve jamais dans les positions extrêmes.

Marc Assin, agriculteur : écrire, c’est jouer avec le silence

Marc Assin, agriculteur

Si j’étais une saison, je serais…

L’été de Vivaldi. L’été est la saison de tous les dangers, des coups de chaud, des coups de sang, des coups de tonnerre. Comme la rosée au petit matin, nos désirs miroitent au soleil des promesses, nous exaltent, nous consument, puis s’évaporent sans rien laisser de nos rêves. Mais sans nous lasser, nous y croyons, et nous courons des foins aux moissons, dans la frénésie du labeur, vers le fracas des orages…

Si j’étais une expression, je serais…

Une citation de Leila Slimani : « Écrire, c’est jouer avec le silence. ». Ma correspondance sans prétention avec le Sillon Belge n’a d’autre but que de raconter les non-dits, servir de modeste porte-voix à tous ces gens de la terre, taciturnes par nature, qui souffrent sans le dire et s’étonnent de la marche du monde.

Si j’étais un personnage célèbre, j’aurais aimé être…

Rachel Carson (1907-1964). Cette grande dame considérait la nature et les êtres vivants comme une composante inhérente à notre propre humanité. Chercheuse étatsunienne en biologie, Rachel Carson a ramé à contre-courant dans les eaux saumâtres d’une époque où la chimie toute-puissance tenait fermement les rênes de l’agro-industrie américaine et mondiale. Femme et écologiste, elle cumulait les défauts aux yeux des grands mâles dominants des méga-trusts pharmaceutiques. Son livre mythique « Printemps silencieux » (1962) dénonce l’effet désastreux du DDT sur la faune aquatique et aviaire, et plante les premiers jalons de l’agro-écologie, seul avenir viable à mon sens pour notre agriculture.

Si j’étais un outil agricole, je serais…

Une bêche, un ustensile aussi vieux que l’agriculture. Une bêche peut tout : planter des arbres, déterrer des légumes, retourner la terre pour préparer les semis, et tout cela sans la moindre empreinte carbone ! La bêche n’est rien qui vaille, un gros bâton prolongé d’un bout de fer, mais elle a changé la face du monde, à sa manière têtue, humble et innocente.

Si j’étais un livre, je serais…

« Les paysans sont de retour » de Silvia Pérez-Vitoria chez Acte Sud. Cet ouvrage offre un condensé saisissant de la grande histoire de la paysannerie. Il dénonce les ravages écologiques et sociaux de l’industrialisation de l’agriculture, les dérives consternantes de sa marchandisation, et le cynisme désastreux de sa mise sous tutelle par les bureaucraties administratives. À lire absolument, par vous tous qui aimeriez comprendre et chercher des raisons d’espérer !

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Davantage de bienveillance entre les êtres humains, une prise de conscience réelle et constructive des défis écologiques et climatiques. Si j’étais Agri Potter le petit sorcier, d’un coup de baguette magique, je ferais disparaître les guerres dans le monde, j’effacerais les injustices et les rapports de dénigrement entre les riches et les pauvres, entre les puissants et les faibles, entre les hommes et les femmes au sein de notre société, au cœur de nos familles.

Annie Van Landuyt, entrepreneure et co-présidente Agro-service : « Si je pouvais régler la météo ! »

Annie Van Landuyt, entrepreneure et co-présidente Agro-service

Si j’étais une émotion, je serais…

La bonne humeur pour pouvoir me transmettre au plus grand nombre possible de personnes.

Si j’étais une fleur, je serais…

Une clé des bois pour annoncer le printemps et diffuser mon odeur.

Si j’étais une invention, je serais…

Une machine à régler la météo pour pouvoir mieux organiser le travail et avoir des horaires plus réguliers.

Si j’étais un plaisir coupable, je serais…

Une sieste dans une Ropa après une nuit blanche.

Si j’étais un moment dans la journée, je serais…

Le matin tôt pour profiter de travailler au calme quand les autres dorment encore

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je souhaiterais que ma famille soit en bonne santé et qu’il y ait une meilleure météo qu’en 2023.

Delphine Jaunard, rédactrice en chef adjointe du Sillon Belge : se tourner vers le soleil !

Delphine Jaunard, rédactrice en chef adjointe du Sillon Belge

Si j’étais un livre, je serais…

« La Tresse », de Laetitia Colombani qui narre l’histoire de trois femmes, sur trois continents, aux vies bien différentes mais liées par la même force, celle de se dépasser et de prendre en main leur destin.

Si j’étais une émotion, je serais…

L’empathie, car je trouve que le monde en manque cruellement. Pourtant, ça nous ferait tellement de bien d’essayer de se mettre à la place d’autrui parfois. Ça nous permettrait de comprendre bien des choses et de prendre davantage soin les uns des autres.

Si j’étais une rubrique du Sillon Belge, je serais…

En famille ou les voix de la terre car elles nous permettent d’être proches de nos lecteurs et c’est ce que je préfère. Et puis ma famille propre ou agricole est là où je me sens le mieux et le plus à ma place.

Si j’étais une fleur, je serais…

Le tournesol car il s’agit d’une fleur des champs, qui s’adapte assez facilement, est peu exigeante et surtout se tourne toujours vers le soleil.

Si j’étais une expression ou citation, je serais…

« Elle ne va pas nous en faire une mammite quand même ! », juste pour la réaction que cette expression peut provoquer sur le visage de celui qui l’entend, qu’il s’agisse de la perplexité du profane dans l’agriculture ou de la surprise d’entendre une femme prononcer ces mots. Plus sérieusement, j’aime beaucoup l’image que renvoie la citation : « Dans la poussière des mots naissent les rêves » parce qu’un mot ou une idée peut tout changer, parce que les mots aident à comprendre, à expliquer ou nous font voyager et qu’ils traversent les années.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Je vous souhaiterais de rire ou même de pleurer si ça peut vous faire du bien, de ne pas vous oublier mais de penser aussi aux autres, de faire ce qui vous rend heureux et de toucher vos rêves du bout des doigts.

Henry Van Malleghem, avocat au Barreau de Tournai : « Le rire de mes enfants ! »

Henry Van Malleghem, avocat au Barreau de Tournai

Si j’étais une culture, je serais…

Le blé, parce que j’aime beaucoup la période des moissons dans notre ferme familiale.

Si j’étais un film, son titre serait…

Ferdinand, film d’animation avec un taureau espagnol, parce que mes deux merveilleux enfants adorent le regarder – en boucle, souvent – et que je ne passe jamais un meilleur moment que quand je les entends rire à deux

Si j’étais un personnage célèbre, je serais…

Barack Obama parce qu’à mon très humble avis, il était tout simplement à sa place.

Si j’étais une saison, je serais…

Le printemps avec l’arrivée des beaux jours. C’est une question d’optimisme et il faut être optimiste.

Si j’étais un superpouvoir, je serais…

Connaître la pensée de chacun de mes interlocuteurs, ça permettrait de faire mieux beaucoup de choses.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Le meilleur, à tout point de vue et à tous !

Sandrine Dans, ambassadrice Apaq-w : « Pour notre sens de l’autodérision, les frites, la bière et le chocolat… Je reste là ! »

Sandrine Dans, ambassadrice Apaq-w

Si j’étais un animal, je serais…

Une poule en liberté dans une grande ferme bordée de champs. Passer ma journée à picorer, gratter, fouiller, dormir au soleil, me promener avec mes poussins, et dormir la nuit dans une botte de paille.

Si j’étais une saison, je serais…

J’aime toutes les saisons mais le printemps est particulier. Les jours s’allongent, la nature s’éveille, tout redevient vert renaît. La sève monte.

Si j’étais un outil agricole, je serais…

Un arrosoir ! Ils ont quelque chose de sympathique. Utiles, ils traversent le temps, sont utilisés par tous, existent sous différentes formes et tailles et sont faciles à utiliser.

Si j’étais un pays, je serais…

La Belgique évidemment ! Tant de diversité sur un si petit territoire. La météo ? On s’y fait. Et puis rien que pour notre sens de l’autodérision, les frites, la bière et le chocolat… Je reste là !

Si j’étais un mot, je serais…

Amour ! Amour des autres, amour pour soi, amour du métier, amour sincère, amour toujours.

Si je pouvais exaucer un vœu pour 2024, je souhaiterais…

Un ne suffirait pas pour ramener plus de paix et de sérénité, alors je demande une baguette magique pour pouvoir tous les réaliser.

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