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L’Afrique du Sud, territoire de la nation arc-en-ciel

Début du printemps, nous avons eu le plaisir d’accompagner des lecteurs de Le Sillon Belge lors de leur voyage en Afrique du Sud, un pays détonnant de par sa diversité culturelle et de paysages.

Temps de lecture : 4 min

Le pays est à l’image de son histoire riche et variée, mais parfois véritablement ardue et capricieuse du fait des influences multiples subies. On y parle plusieurs dialectes dont le zoulou mais aussi l’Afrikaans et l’Anglais… conséquence de la migration des peuples et tribus et, bien sûr, de la colonisation par la Compagnie Hollandaises des Indes, par les Britanniques ou encore par les Huguenots français qui ont amené dans leur sillage des esclaves d’Asie. Une richesse culturelle qui vaut à l’Afrique du Sud le surnom de « nation arc-en-ciel ».

Cap Town, capitale culturelle de l’Afrique du Sud.
Cap Town, capitale culturelle de l’Afrique du Sud. - D.J.

L’abolition de l’apartheid et les différentes réformes ont rendu le pays plus égalitaire, les citoyens vivent mieux ce creuset qu’auparavant et les divisions correspondent davantage aux classes sociales qu’à la couleur de peau mais, il reste encore du chemin à parcourir.

De Cap Town, la ville branchée à Soweto, visage d’un passé tumultueux

Le séjour a débuté dans la ville branchée de Cap Town, considérée comme la capitale culturelle de l’Afrique du Sud. Elle bénéficie d’un cadre naturel spectaculaire dominé par Table Moutain et est surnommée Mother city (cité mère) du fait de son rôle historique dans le développement de l’Afrique du Sud moderne. On ne rate pas un détour par le quartier malais aux maisons colorées (surnommé Bo-Kaap) ou le coup d’œil sur Robben Island, l’un des vestiges les plus connus du régime de l’apartheid, île prison où a été détenu Nelson Mandela durant 18 ans.

Le quartier malais de Cap Town aux maisons colorées surnommé Bo-Kaap.
Le quartier malais de Cap Town aux maisons colorées surnommé Bo-Kaap. - D.J.

La ville mène rapidement à la réserve naturelle du Cap de Bonne Espérance s’étendant sur 40km de littoral avec un détour par le sommet du Cap de Bonne Espérance. On profite aussi de l’île aux phoques (Duiker Island) où se prélassent des centaines d’otaries.

Duiker Island, l’île aux phoques.
Duiker Island, l’île aux phoques. - D.J.

Dans cette partie du pays, nous avons également pu découvrir la région du Boland, triangle d’or du vin sud-africain avec la ville historique de Stellenbosch et le village de Franschhoek dans laquelle les Hugenots français se sont installés pour cultiver la vigne au 17e siècle.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers l’Est du territoire pour un safari dans la réserve de Hluhluwe, plus vieille réserve naturelle d’Afrique du Sud, couvrant 96.000 ha, 80 espèces de mammifères et 425 espèces d’oiseaux. Elle abrite notamment les derniers rhinocéros noirs de l’Afrique (500) et près de 1.800 rhinocéros blancs. S’en est suivi un safari aquatique dans la réserve de Santa Lucia où séjournent plus de 600 hippopotames et quelques crocodiles.

Hippopotames se prélassant dans la réserve de Santa Lucia.
Hippopotames se prélassant dans la réserve de Santa Lucia. - D.J.

Pas encore tout à fait rassasiés de nature, nous avons mis le cap sur le nord-est du pays, vers le mythique Kruger National Park pour de nouveau admirer les « Big Five » (lions, léopards, rhinocéros, éléphants et buffles). Avec ses quelques 148 espèces de mammifères dont plus de 1.600 lions, 13.000 éléphants, 37.000 buffles et 1.000 léopards des rhinocéros, le parc couvre un territoire de près de 350 km sur 60 km.

Au détour d’un chemin, dans le Kruger Park.
Au détour d’un chemin, dans le Kruger Park. - V.D.

Avant de prendre la direction de Johannesburg, nous avons pu profiter des merveilleux panoramas du Blyde River Canyon, troisième plus grand canyon au monde parcouru par la rivière Blyde qui subit un dénivelé de 1.000 m sur 20 km. Non loin de là, les marmites de la chance (Bourke’s Potholes) se dessinent dans la roche usée par les eaux fougueuses de la Blyde et de la Treur.

Les marmittes de la chance (Bourke’s Potholes) et la roche érodée par la Blyde.
Les marmittes de la chance (Bourke’s Potholes) et la roche érodée par la Blyde. - D.J.

Notre séjour en Afrique se clôtura par la visite de Soweto (South Western Township), située à 15 km au sud-ouest de Johannesburg, ce quartier noir compte plus de 3 millions d’habitants. À l’origine, il s’agissait d’une banlieue constituée de petites maisons alignées mais, elle a ensuite connu un accroissement démographique fulgurant, marqué par la construction de bidonvilles et l’insuffisance des services publics. Durant les années 1980, le township est le symbole de la résistance noire à l’apartheid. Cette dernière et la période qui a suivi sa disparition s’y percutent clairement encore aujourd’hui.

Soweto où se percutent l'apartheid et la période qui a suivi sa disparition.
Soweto où se percutent l'apartheid et la période qui a suivi sa disparition. - D.J.

Pour finir en beauté…

Pour clore notre voyage, nous avons fait quelques infidélités à l’Afrique du Sud et flâné le long des chutes Victoria coté Zimbabwe. Véritables joyaux, ces chutes sont en fait au nombre de cinq. Le fleuve Zambèze se jette dans le vide sur une longueur de 1.688 m et une hauteur de 61 à 108 mètres avec une telle force qu’une bruine d’eau flotte constamment dans l’air formant de magnifiques arcs-en-ciel, quoi de mieux pour clôturer notre périple en la nation du même nom.

Les chutes Victoria, impressionnantes de force et beauté.
Les chutes Victoria, impressionnantes de force et beauté. - D.J.

Delphine Jaunard

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