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Route du luxembourg: le Trait léger tire son épingle du jeu

Après les Traits de la Famenne en 2004 et 2007, et les Ardennais Belges en 2013, c’est au tour de l’équipe Suisse des Franche-Montagne de remporter cette nouvelle édition 2017, début septembre, juste devant une autre équipe de Franches-Montagnes, du Luxembourg cette fois. Les Ardennais Belges enlèvent le bronze.

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Emmenés par la pétillante Juliette Tardent, les FM-Ch, ont récolté 120 points de pénalité au cours de ces 4 journées de compétition, tout comme une autre équipe de Franche-Montages, Belge cette fois, les FM-Lux. Ex-Aequo, ce sont finalement les résultats de l’épreuve du routier qui les a départagés.

C’est malgré tout une belle surprise pour les Luxembourgeois qui sont passés très près de la première place. D’autant que l’équipe s’était inscrite sur un coup de tête quelques mois seulement avant la compétition. Notons encore les deux belles performances des habitués aux premières places que sont les Ardennais Belges (3e) et les Traits de la Famenne (4e).

Pérenniser l’initiative

Jacques Fraselle, président de la Route, s’est quant à lui félicité du bon déroulement de cette aventure d’hommes, de chevaux… visant à conserver les chevaux lourds. « Les pouvoirs publics doivent prendre conscience de l’importance du Trait dans notre patrimoine. Nous ne devons pas le renier. »

Un avis que partage le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin : « La Route est importante pour célébrer le cheval, pour consolider sa présence. L’animal est, notamment, un acteur de loisir de tourisme qui a assurément un avenir de par toute sa diversité. Et la Route en est un excellent exemple ! La pérennité d’une telle initiative est cruciale, d’où la constitution de l’association « la Route du Luxembourg belge » habilitée à organiser les prochaines éditions de l’événement. »

« L’aventure est très lourde à organiser. Elle a fédéré 11 équipes, d’une vingtaine d’équidés et de près de septante personnes. Si nous n’avions pas des aides des pouvoirs publics et des bénévoles passionnés, la Route ne pourrait exister », souligne J. Fraselle.

Et d’ajouter : « Si l’on veut sauver le cheval de trait, les éleveurs doivent lui donner beaucoup d’actions et une très bonne locomotion pour le mettre à l’attelage. » Les résultats de cette édition ne peuvent que lui donner raison.

Quant à Félix-Marie-Brasseur, directeur technique de l’événement, l’organisation a voulu innover en proposant, outre les épreuves traditionnelles, des nouveautés, comme la Kür en musique, la course au trot… « On s’aperçoit que les Traits lourds savent concurrencer les autres », pour autant que l’on tienne compte des différences de poids et de taille des chevaux.

Au-delà des épreuves, M. Brasseur est agréablement surpris de l’évolution de la qualité des attelages vis-à-vis des Routes précédentes. « On voit une amélioration constante du travail proposé par les différentes équipes. Les attelages et leurs meneurs sont mieux préparés… le travail est totalement différent. On va vers plus de sport ! »

Quoi qu’il en soit, les participants se sont déjà donné rendez-vous chez les Helvètes pour la 2e version de la Route Suisse du 7 au 9 septembre 2018.

P-Y L.

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