Création du Comité Stratégique Environnement-Santé wallon
La Wallonie franchit une nouvelle étape dans la coordination des politiques environnementales et sanitaires avec la création officielle du Comité Stratégique Environnement-Santé. Lancé le 12 mai dernier par le ministre wallon de l’Environnement et de la Santé, Yves Coppieters, ce comité entend jouer un rôle central à la fois dans la gestion des enjeux de long terme et dans la réponse aux situations de crise.

Réunissant autour de la table des acteurs clés tels que le SPW-ARNE (Service public wallon de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement), l’Aviq (Agence pour une Vie de Qualité), l’Awac (Agence wallonne pour l’air et le climat) et l’ISSeP (Institut scientifique de service public), cette nouvelle structure vise à rompre avec les logiques en silo et à promouvoir une action publique transversale et concertée.
Le fonctionnement du comité s’articulera autour de deux instances complémentaires : d’un côté la Plateforme Inter-Administration Environnement-Santé (Piaes), qui fixera les priorités stratégiques et assurera la coordination des actions et des budgets. De l’autre, les Groupes de Travail Environnement-Santé (Gtes), qui mobiliseront des experts et des opérateurs de terrain pour élaborer des réponses concrètes et adaptées aux défis identifiés.
Gestion proactive des risques
Les thématiques abordées seront variées et stratégiques : gestion des déchets de soins de santé, réglementation des OGM, transparence et communication des données environnementales, ou encore lutte contre les moustiques exotiques, porteurs de maladies. Cette nouvelle instance s’inscrit dans la continuité des engagements de la Wallonie en matière de gestion proactive des risques. Elle vise également à renforcer la coopération interadministrative, garante d’une politique cohérente, efficace et résiliente face aux défis croissants liés à la santé environnementale.
Le comité se réunira plusieurs fois par an, avec une capacité de mobilisation rapide en cas de crise. Une innovation institutionnelle qui, à l’heure des dérèglements climatiques et de l’évolution des risques sanitaires, pourrait bien devenir un modèle à suivre.