Accueil Maraîchage

Mouche orientale des fruits : l’Afsca appelle à la vigilance

L’Afsca a une nouvelle fois identifié la mouche orientale des fruits dans notre pays, la semaine dernière, dans un piège installé sur un marché à Molenbeek-Saint-Jean (Région bruxelloise). Celui-ci a été placé dans le cadre du contrôle général effectué annuellement par l'Agence. Dans les semaines à venir, cette dernière effectuera des contrôles chez les vendeurs de produits à risque et chez les marchands de fruits de la région.

Temps de lecture : 3 min

La mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) a été repérée pour la première fois dans notre pays en 2023. Depuis lors, onze spécimens ont déjà été trouvés dans des pièges. Ces découvertes sont très probablement toujours liées à des mouches qui ont été importées à l’état de larves avec des fruits infectés. Comme cet insecte ne survit pas au froid de l'hiver, rien n'indique qu'une population de drosophiles orientales se soit établie dans notre pays.

Trente sites sous surveillance

L'Afsca effectue un contrôle annuel des mouches orientales des fruits dans trente sites à risque, de début juin à fin août. Elle procède également à des inspections systématiques des importations de fruits et de cultures tout au long de l’année.

En outre, en collaboration avec l'Agence, le Living Lab Plant & Soil de l’Ilvo (l’équivalent du Centre wallon de recherches agronomiques, en Flandre) a lancé le projet Pestfly en mai dernier. Celui-ci vise à détecter précocement la mouche orientale en faisant appel à des scientifiques citoyens et en déployant des pièges plus nombreux et mieux placés pour cet insecte. Le projet se poursuivra jusqu'en octobre 2027.

Surveiller arbres fruitiers et cultures

L’Afsca demande à tous les producteurs et négociants professionnels de fruits et légumes d'être vigilants vis-à-vis de la mouche orientale des fruits. S'ils cette mouche est retrouvée sur des arbres fruitiers ou dans les cultures, ils doivent le signaler afin que l'Agence puisse vérifier s'il s'agit d'un cas isolé dû à l'importation de fruits contaminés - ce qui est le plus probable - ou d'une population qui s'est établie dans notre pays.

Dans le second cas, un périmètre de sécurité sera établi autour de l'endroit où l'insecte a été trouvé. Des mesures seront alors prises dans ce périmètre pour éviter toute propagation.

La vigilance est de mise. Si l’insecte est inoffensif pour l'homme et les animaux, il peut détruire des cultures entières de fruits et légumes car les larves dévorent la chair, rendant les cultures impropres à la consommation.

La mouche orientale des fruits est très répandue dans les pays chauds d'Asie et d'Afrique. Il est demandé aux voyageurs de ne pas rapporter de fruits et légumes de l'étranger, car ils peuvent être contaminés par des organismes nuisibles. La législation européenne stipule que les voyageurs ne peuvent rapporter que des plantes, des légumes et des fruits qui répondent à des conditions très précises. Les seuls fruits pour lesquels il existe une exception sont l'ananas, la noix de coco, le durian, la banane et les dattes. Ces fruits peuvent être introduits librement en Europe sans certificat phytosanitaire.

Comment reconnaître l’insecte ?

Au stade adulte, la mouche orientale des fruits mesure entre 0,8 et 1 cm, soit environ la moitié de la taille d'une guêpe commune. Elle présente deux bandes jaunes sur le bord du thorax, un bord noir sur les ailes et un motif en forme de T sur l’abdomen.

En cas de suspicion

Les professionnels qui pensent avoir vu ou attrapé une mouche orientale sont priés de le signaler le plus rapidement possible à l'unité de contrôle locale de l’Afsca à l'aide du formulaire de notification (annexe 2).

Les consommateurs peuvent le faire via l'application ObsIdentify ou sur le site www.waarnemingen.be. Lorsque l'application reconnaît l’insecte comme étant Bactrocera dorsalis sur base de la photo introduite, l'Afsca est automatiquement avertie et le suivi de la notification est assuré. « La connaissance et l'action rapide sont cruciales pour empêcher l'espèce de s'établir dans notre pays », précise encore l’Agence.

A lire aussi en Maraîchage

Aérer sa serre: les bons principes estivaux

Maraîchage La météo de ce printemps fut un peu particulière. Ces dernières semaines ont été globalement plus fraîches que le mois précédent. En plein air, c’était évident. En serres maraîchères, ce fut un peu plus nuancé, selon les orientations et les expositions. À côté de cela, nous devons être prêts à des températures élevées lors des semaines d’été. Le maintien d’une certaine humidité relative est aussi nécessaire pour permettre les floraisons et fécondations des légumes fruits, mais également pour assurer le bon fonctionnement des systèmes vasculaires des plantes.
Voir plus d'articles