Accueil Voix de la terre

Tant d’angélus...

Décidément, la télévision nous aime ! Mardi 7 novembre, dans « L’Amour est dans le pré », RTL jouait la marieuse, l’entremetteuse ou la maquerelle – appelez-la comme il vous plaira… – et présentait de joyeux agriculteurs tout propres sur eux à la recherche de l’âme-sœur. Mercredi 8 novembre, dans « Question à la Une », la RTBF menait une enquête beaucoup moins glamour, et donnait la parole à des fermiers désabusés, en proie à mille difficultés : financières, administratives, existentielles. Tous les goûts sont dans la nature : Barbara Cartland sur RTL, Émile Zola sur la RTBF…

Dans les deux émissions, les agriculteurs jouaient des rôles de gentils, pas de pollueurs ni d’empoisonneurs, une fois n’est pas coutume. « Jouaient », enfin, façon de parler ! Dans « Question à la Une », nos quatre confrères déploraient justement être les jouets d’un détestable jeu de dupe, écrasés par les panzers aveugles de la Pac et des administrations, vampirisés sans vergogne par les autres acteurs de la filière alimentaire. J’ai beaucoup apprécié leur franchise, leur pudeur, leur pondération, comme tous les téléspectateurs d’ailleurs, sans aucun doute...

Article réservé aux abonnés

Accédez à l'intégralité du site et recevez Le Sillon Belge toutes les semaines

Abonnez-vous

Déjà abonné au journal ?

Se connecter ou Activez votre accès numérique
L'info en continu Voir toute l’actualité en continu >

A lire aussi en Voix de la terre

Vive les foins!

Voix de la terre Impossible d’y échapper  : on a bien cuit ces jours-ci. «  Cui-cui  » dirait l’oiseau ! La fenaison a été raclée en quatre jours, là où il fallait trois semaines voici cinquante ans, lors de mes vertes années. Faisait-il moins chaud, moins sec à l’époque ? Cela dépendait des années… Si 1976 a marqué les esprits par sa météo torride, du printemps à l’automne, les autres fenaisons ont posé quelquefois des problèmes, et non des moindres. Mais d’une manière générale, les souvenirs de ces périodes particulières gardent une saveur délicieuse, un goût d’enfance, un parfum de jeunesse, et chaque année, la fenaison est vécue comme une fête. L’esprit humain est ainsi fait : il a tendance à ranger les mauvaises expériences au fond d’un placard et de les y oublier, ne gardant que les bons moments.
Voir plus d'articles