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FCO: quelle est la situation en Belgique et dans les pays voisins?

Il n’existe à ce jour aucune partie de la Belgique en zone réglementée, mais la situation peut changer à chaque instant, notamment suite à une « importation » du virus !

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L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) rappelle néanmoins qu’elle encourage fortement la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO, aussi appelée maladie de la langue bleue) et que l’importation d’animaux ou la participation à des concours en zones réglementées, même avec des animaux a priori correctement vaccinés et donc conformément à la législation européenne, représentent un risque majeur « d’importation » de la maladie, avec toutes les conséquences individuelles et globales que cela peut représenter pour les secteurs bovins, ovins et caprins.

En préalable, et de manière simplifiée, il est important de savoir que c’est lorsqu’il y a une circulation virale démontrée (transmission entre animaux via vecteurs) qu’une zone réglementée doit être définie, en application de la législation européenne. Une zone réglementée est alors définie dans un périmètre de 150 km autour d’un foyer, sans s’arrêter aux frontières des États membres.

Sérotype 8

Depuis le 1er  septembre dernier, la France a notifié 452 foyers de FCO du sérotype 8, dont un en département de la Meuse (27 septembre) et un en Moselle, en zone frontalière avec l’Allemagne et le Grand-duché de Luxembourg (3 novembre), démontrant une forte circulation virale comme on pouvait s’y attendre. Ce sont essentiellement les régions déjà touchées en 2016 qui sont concernées.

Pour le dernier cas en Moselle, situé à moins de 150 km de la Belgique, les investigations françaises concernant la circulation virale sont en cours. Il n’y a donc, à ce stade, pas de zonage en Belgique.

En Belgique, dans le cadre de la procédure de vigilance accrue mise en place par l’Afsca, la présence du virus BTV8 a été confirmée chez des animaux importés de France dans deux exploitations en province de Liège et de Luxembourg. Il s’agissait de bovins pour lesquels les certificats mentionnaient une vaccination effectuée conformément aux dispositions légales. Ces exploitations ont été immédiatement bloquées et les animaux « autochtones » testés et vaccinés. Ces tests se sont révélés conformes (résultats négatifs) et ont donc permis de conclure qu’il n’y avait pas de circulation virale.

Les autres pays frontaliers de la Belgique n’ont à ce jour pas déclaré de foyers.

Sérotype 4

Le sérotype 4 du virus est présent de manière endémique en Corse, en Italie, en Espagne et au Portugal. L’Afsca suit la situation de très près depuis longtemps.

Un pic de déclaration a cependant été constaté en Corse : 59 cas depuis le 1er  septembre dernier.

Ce 7 novembre, le premier cas continental de BTV 4 a été détecté dans une exploitation de Haute-Savoie. Il s’agit d’un veau positif, né dans l’exploitation savoyarde, qui a été testé dans un centre de rassemblement en Haute-Loire, dans le cadre du protocole d’échange bilatéral entre la France et l’Espagne. Il a été euthanasié.

Une campagne de vaccination d’urgence a été mise en place, la France disposant d’une banque de vaccins dirigés vers le sérotype 4. L’enquête est en cours pour déterminer l’origine de l’infection. Compte tenu de cette apparition « inédite », une zone de restriction de 150 km a été mise en place, recouvrant également une partie du territoire de l’Italie et la Suisse.

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