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Une hausse saisonnière marquée en France pour les veaux nourrissons

Les cours des veaux nourrissons laitiers ont poursuivi leur forte hausse saisonnière en mars, tirés par la demande espagnole et la baisse des naissances.

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La cotation du mâle type lait de 45-50 kg a presque doublé sur les 3 premiers mois de l’année, à 122 €/tête début avril, soit un niveau bien supérieur à ceux des deux années précédentes (+7 % /2017 et +9 % /2016).

D’un côté, la demande est dynamique. Les étables se sont vidées en février et en mars pour satisfaire la demande en viande de veau et les mises en place de mars correspondent à des sorties de septembre, mois de reprise d’activité. De plus les intégrateurs font face à une concurrence espagnole accrue pour l’achat des veaux nourrissons.

Avec plus de 45.000 têtes, les exportations de veaux français de moins de 80 kg vers l’Espagne ont encore progressé sur les deux premiers mois de l’année (+37 % /2017). Si les achats espagnols concernent des veaux de qualité très hétérogène, la compétition s’accentue sur les veaux recherchés par les intégrateurs hexagonaux. Les engraisseurs ibériques ne rechignent plus à renchérir pour acquérir les veaux nécessaires pour maintenir le courant d’exportations de jeunes bovins à destination du pourtour méditerranéen.

De l’autre côté, l’offre en veaux laitiers est en recul sur les deux premiers mois de l’année (-3 %, soit -12 000 têtes), même si le mois de février a vu une stabilisation des vêlages.

Hausse modérée des naissances de croisés

La situation est plus complexe pour les veaux croisés de mère laitière. Si les naissances affichent une nouvelle hausse sur janvier et février (+3 % /2017), la progression est plus faible que les années précédentes (+15 % pour 2017/2016, et +8 % pour 2016/2015). En outre, le marché des veaux croisés est divisé en deux catégories : les veaux bien conformés dont les prix sont stables et ceux en grande partie issus de la vague de croisement commencée en 2015 dont les performances à l’engraissement de veaux de boucherie laissent à désirer. Les cours de ces derniers sont en baisse, car les intégrateurs cherchent à retrouver une rentabilité économique sur ces animaux et limitent leurs mises en place.

Rebond des veaux nourrissons importés

Avec 2.700 têtes, les importations de veaux nourrissons ont enregistré une hausse notable en février. Les volumes importés ont été pratiquement multipliés par 4 par rapport à février 2017 (+20 % /2016). Ce nombre reste cependant très limité au regard des effectifs mis en place en février qui dépassent les 100.000 têtes.

Ce rebond des importations s’explique d’une part par la hausse des flux vers l’Espagne en cette période de creux des vêlages, qui pousse des intégrateurs à chercher des animaux à l’étranger. D’autre part, certains opérateurs, échaudés par le marché 2017 du veau croisé de moyenne et bas de gamme, semblent préférer mettre en place des veaux importés destinés à d’autres débouchés que la grande distribution qui se détourne de la viande de veau né à l’étranger.

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