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Werth, comme une éloge de l’excellence

Tout comme ce fut le cas pour le jumping, la FEI World Cup Dressage se disputa également à Paris à la mi-avril.

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Le couple allemand Werth/Weihegold y était évidemment présent pour défendre son titre. Si leur départ fut poussif, Isabell Werth et son incontournable jument Weihegold (Don Schufro x Sandro Hit) enlèvent néanmoins leur seconde victoire consécutive en Coupe du Monde pour. Pour la cavalière ce fut la 4e victoire en Coupe du Monde de son impressionnante carrière avec d’autres chevaux. Pourtant le couple américain Laura Graves/Verdades (Florett Ass x Goya), leur donna une réplique solide. Paris fut donc un duel prometteur pour les Jeux Equestres Mondiaux qui se dérouleront à la fin de l’été… aux USA.

Le Grand Prix pour Graves

Le couple allemand ne se montra pas à son niveau habituel dans le Grand Prix. Weihegold était crispée et tendue, surtout au début de l’épreuve. Cela se fit surtout remarquer lors du premier passage mais heureusement leur deuxième passage fut sans-faute.

A contrario, le Grand Prix de Laura Graves sur Verdades était nettement supérieur à celui de Werth, avec comme seule faute la volonté du cheval à raccourcir son arrêt.

La Coupe du Monde pour Werth

Mais le Freestyle démontra une fois de plus la puissante cavalière qu’est Isabell Werth. Le public parisien y retrouva également la Weihegold sur laquelle ils avaient pu déjà compter auparavant. L’épreuve du couple contrastait donc énormément avec leur Grand Prix. Plus aucune crispation mais bien la vision de la beauté tout en douceur et sans aide apparente de leur travail que nous avons l’habitude d’admirer. L’acte se déroulant à Paris, le vieux Voltaire (philosophe-phare de l’époque des Lumières), aurait pu déclamer : « La beauté plaît aux yeux. La douceur charme l’âme ». Encore faut-il une fluidité sans fautes en dressage pour en arriver là !

L’harmonie entre la cavalière et son cheval était retrouvée. En beauté, en douceur et avec exactitude lors des figures proposées dans leur reprise en musique.

L’épreuve du couple allemand fut gratifiée d’un score de 90.657 %. Celui de leurs concurrents américains ? 89.032 %. Laura Graves, deuxième, admit lors de la conférence de presse qu’elle n’avait pas assez misé sur son Freestyle et qu’elle avait tout donné dans le Grand Prix. C’est que pour gagner en Coupe du Monde, il faut maîtriser les deux. Graves a cependant signalé qu’elle se reprendrait pour les Jeux Equestres Mondiaux. Nous voilà prévenus !

Jessica von Bredow – Werndl et Unee BB (Gribandi x Dageraad) se sont classés à la troisième place au terme de cette finale.

Notons encore que deux chevaux issus de l’élevage KWPN (Verdades et Unee) ont trusté ce podium. Une preuve de plus de l’excellence de nos voisins hollandais en matière d’élevage de chevaux de dressage.

Patricia Parrein

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