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Les JFO à la Ferme Château, à Bois-Seigneur-Isaac: 20 participations sur 22!

La semaine dernière, la présentation des JFO 2018 avait lieu chez la famille Pussemier, à Bois Seigneur Isaac, dans le Brabant Wallon. Cette année, l’exploitation enregistrera sa 20e participation aux Journées Fermes Ouvertes, un week-end au cours duquel Annie, Eddy, Jonas et leurs proches se plaisent toujours à donner une image sympathique du métier d’agriculteur.

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Un simple montage de ballots et on donne toute suite une image plus agréable du métier d’agriculteur. Les JFO, c’est ainsi que la famille Pussemier les présente et les perçoit. « Lors de ce week-end, on essaie de communiquer les bases du métier. On va dans les champs et on présente les cultures, on explique tout ce qu’il y a à savoir sur une vache… On pense aussi à ce qui nous faisait plaisir quand on était enfant : jouer dans la paille, conduire le tracteur… Bien sûr, on n’oublie pas non plus de dire que cela peut être difficile, que la rentabilité n’est pas toujours là. Quand ils savent ce qu’on produit les gens font vite le compte, il faut alors leur rappeler les étapes, les apports et les coûts pour arriver à ce résultat. Ils comprennent ainsi que ce n’est pas si glorieux et nous souhaitent bon courage », explique Eddy Pussemier.

Vente à la ferme

Lorsqu’Eddy et Annie se sont installés dans la ferme familiale dans les années ‘80, plusieurs possibilités s’offraient à eux : viande, lait, cultures… Leur choix s’est porté sur le lait. « Un choix qui s’est révélé assez bon au début mais nous avons vite déchanté. Aujourd’hui, on espère que les bons jours reviendront », dit Eddy. « Heureusement, Annie s’est mise à transformer le lait et à produire du fromage, des yaourts, de la crème glacée… Cette activité a une réelle importance », ajoute-t-il. L’essentiel des produits est vendu à la ferme : « On ne cherche pas vraiment à vendre à l’extérieur, d’une part car mon épouse ne peut pas se dédoubler, d’autre part car, dans ce cas, on doit abandonner un certain pourcentage. Nous avons la chance que les gens viennent faire leurs courses à la ferme même s’ils n’y trouvent pas tous les produits dont ils ont besoin. Nous leur apportons des produits laitiers, un producteur de légumes bio est actif à quelques kilomètres mais il manque cruellement d’un producteur de viande ».

Un automate propose aussi du lait frais 24h sur 24. « Depuis 8 ans, avec des hauts et des bas, nous vendons en moyenne 55 l de lait par jour. Ça représente 2 vaches du troupeau, c’est toujours ça. Et puis, cela permet au consommateur qui redécouvre le goût du lait cru de s’intéresser ensuite à d’autres produits », explique l’agriculteur.

Du renouveau au sein de l’exploitation

Depuis quelques années, Jonas a rejoint ses parents sur l’exploitation : « Après 5 ans de travail à l’extérieur, Jonas est revenu sur la ferme. Nous ne pensions pas que ça serait le cas et cela nous a fait chaud au cœur. Aujourd’hui, notre fils aîné envisage également d’y travailler. Cela pourrait faire une bonne équipe et ça signifie que nous n’avons pas transmis une mauvaise image du métier à nos enfants. Ils savent qu’il y a une rentabilité possible et qu’il faut travailler dur pour y arriver… Mais ce n’est pas le seul métier difficile », dit Eddy.

Un robot, pour le bien être de l’animal et du fermier

Il y a peu, les éleveurs ont équipé l’exploitation d’un robot de traite. « L’espace dont disposaient les animaux devenait limité, il fallait faire quelque chose. Nous avons choisi d’installer un robot. Une nouvelle étable a été construite et pensée en fonction de ce choix. En effet, avec ce genre d’outil, la démarche est différente, ce n’est pas un homme qui va aux vaches, ce sont les vaches qui vont au robot et la circulation dans l’étable doit être envisagée dans ce sens », explique Jonas.

Après 6 mois de fonctionnement, l’outil se révèle très performant et apporte de la souplesse au travail d’éleveur : « On compte 2,9 traites par vache par jour pour 4, 5 passages au robot. On observe aussi moins de compétition entre les animaux. Notre objectif est atteint, on a plus de lait, une meilleure circulation dans l’étable. On respecte l’animal et il nous le rend bien », conclut Jonas.

DJ

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