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Le consommateur achète davantage bio,mais n’en connaît que très peu les règles…

Début août, l’Apaq-w a mené une étude de marché visant à mieux comprendre la manière dont les Wallons et les Bruxellois perçoivent le bio. Ses principaux enseignements viennent d’être dévoilés, en même temps que débute une nouvelle campagne de promotion.

Temps de lecture : 3 min

Au cours de cette enquête, ciblant un panel de 1.500 personnes âgées de 18 à 35 ans, tant les volets « agriculture » que « consommation » ont été abordés.

Il en ressort en premier lieu que 62 % des sondés perçoivent le bio comme une réponse aux enjeux économiques et environnementaux de notre société de consommation. Ils sont également 58 % a demandé qu’elle continue à fonctionner dans une logique de production à petite échelle. Seule la moitié des répondants estiment que le bio n’est pas un alibi pour vendre plus chers.

Si le consommateur a une image assez précise de la philosophie de l’agriculture bio, sa connaissance des principales règles teste faible (77 % les connaissent peu, voire pas du tout) et son label est peu reconnu (seuls 36 % l’associent aux produits bio).

Consommation en hausse, mais le prix reste un frein

En ce qui concerne la consommation de produits bio, près de 6 personnes sur 10 en consomment régulièrement et 3 sur 10 plusieurs fois par semaine. Les légumes (79 %), les fruits (71 %) et les œufs (61 %) sont les produits les plus plébiscités par les consommateurs. Le panier alimentaire bio moyen représente 26 % des dépenses (69 % chez les consommateurs quotidiens).

D’après cette étude, le bio devrait encore croître dans les années à venir. Pas moins de 8 répondants sur 10 déclarent vouloir consommer plus de produits bio à l’avenir. Un chiffre qui monte à 87 % pour la tranche d’âge 18-24 ans !

Le consommateur caractérise le produit bio comme un produit sans produit chimique (61 %), naturel (21 %) et respectueux de l’environnement (10 %). Il juge facilement identifiables (67 %) les produits bio en magasin mais regrette le manque de visibilité de l’origine des produits (41 %). Il estime enfin que la viande bio est difficile à trouver (31 %). Il s’agira donc pour le secteur de veiller à mieux valoriser cette filière à l’avenir.

Pour le non-consommateur bio, le prix reste le principal frein : 77 % l’estiment trop élevé. En dehors du prix, on peut constater un manque de confiance dans la labellisation qui résulte certainement d’un manque d’information.

Les Wallons et les Bruxellois attendent, à l’avenir, plus de produits bio dans les cantines scolaires (67 %), les crèches (65 %) et les hôpitaux (64 %).

Promouvoir

les fruits et légumes

Dans la continuité de cette étude, l’Apaq-w a développé une campagne de promotion des fruits et légumes bio et locaux. Ces produits sont en effet les plus plébiscités par les consommateurs bio réguliers et ceux qui attirent le plus les consommateurs moins réguliers.

À côté d’objectifs tels que la sensibilisation à la consommation des fruits et légumes bio issus de la filière wallonne et l’illustration concrète de la « valeur ajoutée » de l’agriculture bio wallonne, cette campagne vise aussi à rappeler les modes et principes de production bio, rappeler les règles de certification et la labellisation, conseiller le consommateur vers un achat « local » et « de saison » et référencer les différentes possibilités offertes pour acheter local, bio et de saison.

Sur le terrain, la campagne s’articule autour de 3 outils : la mise à disposition d’affiches et de prospectus pour les producteurs et revendeurs de produits bio wallons, la création de deux capsules vidéo, l’organisation de concours sur les réseaux sociaux.

Une campagne de promotion des fruits et légumes « conventionnels » devrait suivre.

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