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Préparons le potager 2019 !

Les récoltes se poursuivent au potager et nous devons déjà penser aux nouveaux semis et nouvelles plantations du printemps prochain. C’est aussi maintenant que nous pourrons anticiper les travaux pour que tout aille pour le mieux lors de la prochaine année. Ce n’est pas encore la période de semis ou de plantation de la plupart des légumes mais c’est maintenant que nous la préparons.

Temps de lecture : 4 min

S i l’on sait souvent où implanter sa zone de culture dans les jardins aménagés de longue date, ce n’est pas toujours le cas pour les potagers installés sur de nouveaux terrains, par exemple auprès d’une nouvelle construction de maison ou à la place d’une partie de la pelouse. Dans ces derniers cas, nous devons apprécier la compaction du sol, son état de la végétation et penser à sa fertilité.

Un œil sur la compaction

Sur des terrains qui ont supporté un chantier important, par exemple auprès d’une nouvelle construction, il peut être intéressant d’aménager un potager pour l’année prochaine.

Mais nous devons absolument nous assurer de l’état de compaction, ou pour être plus proche des objectifs, de l’état de décompaction du sol. Pour cela, nous attendons que des pluies soient arrivées en suffisance, la sécheresse exceptionnelle de l’été rend tous les sols trop durs à travailler. Comme ordre de grandeur, il faudrait que nous ayons reçu au moins 100 mm de précipitations avant de faire ces observations, soit 100 litres/m².

Quand nous y serons, nous nous munissons d’une bêche et creusons un trou d’au moins 50 cm de profondeur. La partie la plus superficielle doit être meuble, sur au moins 25 cm de profondeur. Si ce n’est pas le cas, nous devons prévoir un décompactage avec ou sans retournement.

Sans retournement

L’emploi d’une fourche bêche enfoncée pour être manœuvrée d’avant en arrière permet le décompactage sans retournement. Il existe dans le commerce d’autres outils basés sur le même principe : décompacter sans retourner la terre.

Avec retournement

Les sols argileux ou les sols avec une végétation forte peuvent être travaillés comme ci-dessus. Mais le retournement sur une profondeur d’une quinzaine de centimètres, du moins la première année, présente aussi des avantages.

Lorsque la compaction est très forte, en travaillant par petite pelletées, le retournement demande moins d’effort physique. Le retournement facilite la maîtrise de l’enherbement. En enfouissant la masse végétale sur une faible profondeur, celle-ci pourra se décomposer dans une zone aérée et devenir une source d’humus. Cela pourrait être le cas aussi pour une végétation scarifiée et scalpée en surface mais après plusieurs manipulations pour éviter des ré-enracinements des plantes.

Penser fertilité du sol

Les différents légumes que nous cultiverons l’an prochain ont des besoins de fertilité bien différents entre eux. Nous n’apporterons du fumier ou du compost que pour les légumes qui les valoriseront le mieux, nous nous référons au plan du potager de l’an prochain. Si nous n’en avons encore aucune idée, choisissons de ne fumer qu’une moitié de la surface du potager, en repérant bien où et quand nous ferons ces apports et nous adapterons ultérieurement le plan 2019 à cette situation.

Les températures encore élevées du sol et l’humidité venue des premières précipitations seront favorables pour une décomposition rapide des apports organiques en surface ou à faible profondeur. Les apports de fumier ou de compost sont les bienvenus. Leur décomposition dans le sol permettra l’obtention d’une très bonne structure de sol l’an prochain et donc des espoirs de bonnes récoltes de légumes.

Les apports de fumier « bien faits » sont de l’ordre de 400 kg par are pour la sole des légumes avides de nutriments (choux, pommes de terre, etc.). Avec la rotation des légumes dans le jardin, ces apports se feront donc tous les 3 à 5 ans. Pour les légumes moyennement gourmands, l’apport de 200 kg/are convient bien. Les légumes moins gourmands ou simplement sensibles aux excès de nutriments, ne recevront pas de fumier, les arrières-fumures suffisent amplement.

Dans nos conditions climatiques, avec des précipitations moyennes annuelles de 750 à 850 mm par an, et nos types de sol nous constatons que nous devons mesurer régulièrement l’acidité des sols et envisager une correction du pH. Les laboratoires du réseau Requasud permettent ces déterminations et donnent des conseils à des prix très accessibles. L’éventuel chaulage pourra se faire au début du printemps ou éventuellement pour moitié avant l’hiver et pour moitié au début du printemps

L e cas de la pelouse à remplacer par un potager

Pour le cas où nous souhaiterions supprimer un espace de pelouse pour le remplacer par un espace de potager, nous sommes au bon moment pour intervenir.

Dans un premier temps, nous délimitons l’espace concerné. Ensuite, nous découpons avec une bâche des carrés d’une trentaine de cm de côté sur une profondeur de 3 à 5 cm. Puis, nous glissons la lame de la bêche sous chaque carré pour découper et dégager les racines des herbes de la pelouse. Ces carrés seront empilés pour être compostés. Nous obtiendrons dans quelques mois un compost de bonne qualité qui pourra être employé pour fertiliser le terrain pour le printemps.

F.

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