À la ferme du Gala à Glabais: des oeufs pour les commerces de proximité
La semaine dernière, Ignace De Paepe ouvrait les portes de son élevage de poules pondeuses bio dans le cadre de l’assemblée générale de l’Association européenne des volailles rurales (ERPA). Une visite qui confirme que « l’aviculture rurale est une vraie richesse pour les territoires ruraux et répond parfaitement aux attentes de la société européenne », comme le précise Carloz Terraz, président de l’ERPA.
Bien-être, préservation de l’environnement, biodiversité, qualité et sécurité sanitaire, dynamisation des zones rurales, productions biologiques…, voilà quelques exigences des consommateurs européens. Des éléments qui caractérisent les volailles rurales, selon Carlos Terraz, Président espagnol de l’ERPA, association qui regroupe des organisations de producteurs de volailles rurales et des sélectionneurs de volailles rurales issus de Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, République Tchèque, Roumanie.
Pour lui, en plus de répondre parfaitement aux attentes des citoyens européens, l’aviculture rurale est une vraie richesse pour les territoires ruraux. Elle offre aux exploitations familiales une diversification et contribue à leur viabilité économique. Les exploitations la pratiquant sont presque toujours orientées vers une différenciation en qualité, apportant une valeur ajoutée au produit et une rémunération correcte à l’ensemble de la chaîne, y compris au producteur. « L’aviculture rurale permet de dynamiser les territoires ruraux de façon durable et donne aux jeunes la possibilité de s’installer avec de plus faibles investissements tout en respectant les ressources naturelles. Les volailles rurales représentent des productions très variées, avec une multitude de volailles et de souches, ainsi que des aviculteurs et des circuits de distribution très divers », dit-il encore.
Privilégier les petits commerces
Au hasard d’une opportunité
Lier la production d’œufs et de céréales
Et le scandale du fipronil ?
La gestion du parasitisme se fait via l’eau avec des produits à base de plantes. Le traitement est distribué toutes les trois semaines (au lieu de 6 en général) mais sur un laps de temps plus court (3 jours). « Je ne dis pas qu’on ne retrouve aucun pou en été ou qui si on autopsie une poule on ne trouvera aucun vers mais la menace reste maîtrisable ».
Et quand on lui demande s’il a été touché par le scandale du fipronil : « Cela faisait 6 mois que j’avais repris quand il a éclaté. Au début, j’ai un peu paniqué mais finalement ça m’a peu impacté. Au contraire, cela m’a même amené de nouveaux clients car les consommateurs se sont tournés vers le bio. Les magasins se sont néanmoins montrés très exigeants et nous ont demandé de fournir des preuves de la sanité de l’élevage.
La journée type
En moyenne, Ignace passe 4 à 5h par jour avec ses poules entre le ramassage des œufs, la préparation des commandes, l’entretien des bâtiments… Les volatiles sont à l’œuvre dès 5h du matin et reçoivent une première ration à ce moment-là. « L’heure de ponte évolue avec l’âge. Au début, elles pondent très tôt dans la journée, ensuite ça se retarde un peu. Mais, quand j’ouvre les trappes à 10h, la majorité d’entre elles ont pondu ».
Le pondoir se trouve au centre du bâtiment. Les œufs glissent vers un tapis auquel les animaux n’ont plus accès. Aucun risque donc qu’ils soient cassés ou salis. Les œufs sont ensuite automatiquement conduits vers le sas de préparation où Ignace les calibre et les conditionnent en plateau de 30. « Nous proposons deux tailles, M et L. En début de lot, j’ai aussi la chance de pouvoir valoriser les petits œufs auprès des clients. J’ai peu d’œufs pondus au sol et peu de tri ».
Les volailles ont accès à un parcours aménagé de 3ha. « Nous y avons installé quelques fruitiers mais l’idéal serait d’ajouter des bosquets. En début de lot, les poules hésitent toujours à s’éloigner du bâtiment mais ensuite elles parcourent toute la prairie ». Le jeune éleveur n’exclut pas de lier le parcours de poules à la production de fruits ou autres. « Ce sont des idées que j’ai dans un coin de ma tête mais je ne suis installé que depuis peu, j’attends donc d’avoir du recul par rapport à tout cela », conclut-il.