Portrait d’Amandine Prévost: à la recherche des sensations justes!

Pour Amandine Prévost, son sport est un vrai travail d’équipe. Ses chevaux sont  ses meilleurs partenaires.
Pour Amandine Prévost, son sport est un vrai travail d’équipe. Ses chevaux sont ses meilleurs partenaires.

Issue d’une famille d’agriculteurs, Amandine commence l’équitation à l’âge de 9 ans sous l’œil averti de sa maman, Sylvie Rolin, sa première monitrice. C’est par la ballade et l’obstacle qu’elle se plonge dans ce sport avant de s’intéresser à la discipline du dressage vers 12 ans. Elle fait alors ses armes en montant les chevaux des clients.

Elle entre en compétition de dressage à 15 ans avec un cheval professeur. Cela afin de pouvoir affiner ses aides un maximum, en étant à l’écoute de son cheval. Elle prend cours à cette époque avec Alexia Dewasme. À ce moment, ses objectifs en concours sont : pouvoir se situer mais aussi pouvoir montrer ce que son cheval vaut.

Elle poursuit son entrainement avec Ludovic Henry et concourt avec six chevaux avant de commencer la compétition au niveau national avec son cheval, Garçon (Gardeoffizer x Dominik), et son entraineuse Carmen De Bondt. Ensemble, ils gagnent la sélection internationale.

Bien que sa première sortie dans la cour des grands fut un peu difficile à Helden, elle se classe meilleure belge devant les quatre autres meilleurs cavaliers de Belgique, « Young Riders », à Duisburg. Ce qui lui permet d’être considérée comme « réserve » pour les championnats d’Europe et d’ensuite poursuivre les concours internationaux. Elle gagne plusieurs Grand Prix avec Vleeder M.

Parallèlement, elle se forme en informatique, en retouche de photos et en construction de logos. Elle s’investit également dans l’élevage avec plusieurs étalons : Longchamps, Rifaisos, Djibouti YS, Quaterdance.

Un métier : être cavalière professionnelle

À la tête des Ecuries Boulant-Fontaine, qu’elle gère avec son papa, Robert Prévost, Amandine propose plusieurs services professionnels. De l’entrainement des chevaux, en passant par la préparation à la compétition des cavaliers, ou encore par l’achat d’un cheval ou par le choix d’un de ses étalons pour la reproduction.

En tant que cavalière professionnelle, elle a au travail sept chevaux dont cinq qui lui appartiennent. Ceux-ci ne sortent pas tous en concours car c’est pratiquement impossible à gérer. Avec Entertainer, elle sort en concours internationaux et commence les exercices du Grand Prix. Elle considère avant tout ses chevaux comme des collègues et son travail est un vrai travail d’équipe. Elle dresse ainsi des jeunes chevaux jusqu’au plus haut niveau tout en ayant pour but de monter en Grand Prix et de faire des résultats. Mais l’important pour elle c‘est de prendre soin de ses chevaux et ceux qui lui sont confiés. Pour cela, il faut être à l’écoute de ses compagnons à quatre jambes et il ne faut pas brûler les étapes.

Amandine Prévost au travail avec Quaterdance, un étalon avec qui elle s’investit beaucoup.
Amandine Prévost au travail avec Quaterdance, un étalon avec qui elle s’investit beaucoup.

Un journée type commence par du renforcement musculaire pour elle, avant de monter. Ensuite, elle travaille ses chevaux tout l’avant-midi et adapte les séances au jour le jour en fonction de leurs besoins. L’après-midi est consacré aux leçons qu’elle donne et ce, uniquement chez elle.

La qualité de l’allure, le plaisir du cheval à travailler, de se porter de lui-même et d’être en équilibre sont autant de points auxquels elle accorde de l’importance.

Redynamiser les concours de dressage

Que les élèves soient cavaliers d’obstacle, de dressage ou encore de complet, ils pourront être accueillis pour dans de toutes bonnes conditions grâce aux formidables installations. Amandine a à sa dispositions trois pistes intérieures et trois pistes extérieures, un parcours de galop, un rond de longe couvert, 85 boxes et 18 ha de prairies.

Elle organise des concours et des stages. Lors de ceux-ci, elle donne des pistes de réflexion et de travail et s’intéresse aux soucis qui occupent les différents couples « cavalier-cheval ». L’un de ses objectifs est parfois d’avoir à changer quelque peu les mentalités afin que les cavaliers ne soient pas contradictoires envers leurs chevaux. Le travail dans le calme, avec de la persévérance c’est ce qui la caractérise.

La professionnelle qu’elle est, essaye aussi de redynamiser les concours de dressage. C’est ainsi qu’elle organise quelques rendez-vous incontournables pour les amateurs qui veulent se perfectionner. Essayer d’intéresser le public et les sponsors à la discipline du dressage, c’est ce qu’elle tente de faire depuis plusieurs mois avec la mise en place de concours de reprises libres en musique. Lors de ces évènements, elle fait venir des juges prestigieux pour guider au mieux les cavaliers dans leur progression.

Le but est toujours de rester le plus juste possible envers son compagnon de travail. Pour Amandine Prévost, à tout problème il y a une solution. Il faut essayer de comprendre son cheval au maximum mais aussi être conscient de ses propres faiblesses pour pouvoir se remettre en question.

Céline Mary

Le direct

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