Accueil pommes de terre

«Croissance record» pour le secteur de la transformation de la pomme de terre

Le secteur de la transformation de la pomme de terre a connu une croissance record en 2018, la plus forte depuis les années 90, qui lui a permis de dépasser pour la première fois le cap des cinq millions de tonnes de tubercules transformés, a annoncé vendredi la fédération du secteur, Belgapom. Le ciel s’annonce toutefois plus nuageux en 2019.

Temps de lecture : 2 min

«Petit rappel: en 1990, quelque 500.000 tonnes de pommes de terre étaient transformées en frites, produits de purée, chips ou encore flocons ou granulats. 28 ans plus tard, le secteur peut se targuer d’une augmentation de 1.000%», situe Belgapom dans un communiqué. La Belgique est ainsi devenue le plus gros exportateur au monde de pommes de terre surgelées et ce, dans plus de 150 pays. Parallèlement, l’emploi dans le secteur est également en croissance de 8% par rapport à 2017.

Actuellement, 4.762 ouvriers et employés travaillent dans ce secteur «pourtant fortement automatisé.» Les investissements ont eux aussi atteint un niveau record: près de 311 millions d’euros. Les produits belges, comme les frites, jouissent d’une demande «toujours plus importante en Asie et en Amérique latine». Autre facteur favorable, la récolte record qui a permis une offre importante de pommes de terre au cours de la deuxième moitié de la saison 2017-2018. Et, «en dépit des mauvais résultats de la récolte 2018-2019 faisant suite à une sécheresse exceptionnelle et aux importantes vagues de chaleur, l’offre de pommes de terre a été élevée dans la deuxième moitié de 2018. Voyant que beaucoup rencontraient des problèmes de conservation, il a été décidé - en concertation avec les cultivateurs - de les transformer au cours de l’automne 2018.»

Mais Belgapom n’a pas que des bonnes nouvelles à partager. La longue sécheresse et les températures élevées de la saison 2018 -2019 ont, en effet, fait «de gros dégâts» dans la chaîne belge de la pomme de terre. «Non seulement les faibles résultats de la récolte 2018 auront probablement un gros impact sur les résultats d’exploitation des opérateurs, mais par ailleurs la confiance accumulée pendant des années dans ce secteur de PME familiales pourrait se voir ébranlée», redoute-t-on. Les conditions difficiles de la saison 2018-2019 ont également une influence sur l’offre et la qualité des plants, ce qui pourra potentiellement impacter la saison prochaine.

A lire aussi en pommes de terre

Voir plus d'articles