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Les pommes de terre nouvelles partent «comme des petits pains»

Il est rare que les stocks de vieilles pommes de terre soient épuisés, ou presque, à la mi-juillet… Les producteurs spécialisés qui livraient encore des vieilles réfrigérées au 15 août, ces dernières années, ont tous vidé leurs hangars… Les pommes de terre nouvelles « partent comme des petits pains », les surfaces sont parfois arrachées avant d’avoir atteint leur potentiel de rendement, tant les fabricants de frites et autres produits ont besoin de matière première, note la Fiwap.

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La saison 2018-2019 aura été décalée dans le temps: commençant plus tard à causes des stocks de vieilles de 2017 qui ont longtemps pesé sur le marché, et terminant plus tôt à cause d’un manque de marchandises. La saison 2019-2020 aura commencé vite et fort, malgré le tampon crée par les « bordelaises ».

Beaucoup de cultures ont soif

Depuis le début des plantations, la plupart des zones à pommes de terre, notamment la Flandre occidentale, le Hainaut occidental et la Hesbaye ont particulièrement souffert d’un manque de pluie, note Damien Rossillon, de l’asbl Pameseb. La zone Mons-Binche et la région de Turnhout ont été mieux arrosées. En juin, alors que Deinze-Audenarde et Mons-Binche recevaient davantage d’eau, (mais aussi Tongres et Saint Trond dans le Sud Limbourg), la Hesbaye, le Condroz, la Famenne, l’Ardenne et la Gaume continuaient de souffrir…

Alors que l’industrie a grand besoin de pommes de terre nouvelles, la sécheresse est de nouveau d’actualité, après un mois de juin beaucoup plus chaud que la normale.
Alors que l’industrie a grand besoin de pommes de terre nouvelles, la sécheresse est de nouveau d’actualité, après un mois de juin beaucoup plus chaud que la normale. - M. de N.

Auxilliaires, pucerons...

Les populations de pucerons sont en chute libre et il n’y a plus que des populations résiduelles dans les champs. On observe énormément de parasites de pucerons et de larves de coccinelles. Il est probable que les pucerons ne feront plus aucun dégât cette année, indique Jean-Pierre Jansen, du Centre wallon de recherches agronomiques.

... et doryphores

La situation est complexe car il y a des champs «sans» doryphores, des champs « avec » et beaucoup d’autres entre les deux, poursuit la Fiwap. Actuellement, deux générations se chevauchent, on constate déjà des pontes de la deuxième génération qui vont donner des jeunes larves d’ici quelques jours et des larves de la première qui terminent leur cycle dans nombre d’endroits. Vu les insecticides disponibles, les contraintes liées à leur utilisation et le cycle compliqué de ce ravageur, cette année, les conseils de la Fiwap sont les suivants:

– peu ou pas de dégâts et présence faible de larves et/ou d’adultes : pas de traitement;

– présence de larves sur au moins 10 % des plantes : traitement insecticide;

– dégâts observables importants mais peu ou pas de larves visibles : attendre la deuxième génération et traiter contre les jeunes larves dès qu’elles apparaissent. Les dégâts ont été réalisés par la première génération qui est dans le sol et donc non maîtrisables par un traitement actuellement. Un suivi attentif des champs (tous les 4-5 jours au minimum sous une température de 20°C, tous les 2-3 jours à une température de 30°C) est nécessaire pour bien positionner le traitement. S’il est réalisé trop tôt, il ne sert à rien.

Les champs peu touchés par une première génération ne le seront que faiblement par la seconde, celle-ci a tendance à beaucoup moins se disperser que la première et reste généralement dans le premier champ. Il est judicieux d’adapter la surface traitée à la zone où l’on constate les dégâts – traitement en localisé – s’ils sont limités géographiquement (bord de champs, fourrière, etc.).

Surveillez les poids sous eau des variétés pour le marché du frais !

Celles et ceux d’entre vous qui ont déjà été regarder dans les « baquets », se rendent compte que la saison est précoce! Malgré l’absence de pluie pour assurer le grossissement, il y a déjà des calibres appréciables dans certaines parcelles de chair ferme / variétés salades. Et les poids sous eau, à cause de la rareté de l’eau, est parfois déjà bien élevée, dépassant ponctuellement la norme des 345 g/5 kg de PSE (19%de MS) !

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