Les semis de betteraves progressent dans de bonnes conditions
Après un démarrage poussif la semaine dernière, les semis ont réellement commencé et évoluent au gré du ressuyage des terres et des disponibiltés en matériels et main-d’œuvre.
Les semis ont progressé assez lentement la semaine dernière avec 5,5% des surfaces implantées pour Iscal en date du 26 mars et 3% en date du 24 mars pour la Raffinerie Tirlemontoise, rapporte l’Irbab dans son message du 28 mars. Mais, depuis le week-end, sous une météo clémente, les semis gagnent du terrain dans de bonnes conditions.
Premiers dégâts de mulots
Les hivers secs ont tendance à favoriser les populations de mulots. Il convient de bien tenir à l’œil ces ravageurs et agir le cas échéant. Deux solutions de lutte sont envisageables :
– alimenter les mulots avec des grains non traités pour leur procurer une habitude alimentaire alternative. Celle-ci se limitera aux zones à risques et débutera idéalement avant le semis. Ne pas utiliser des graines de betterave;
– favoriser le contrôle des populations de mulots via les rapaces grâce à l’installation des perchoirs dans les zones dégagées.
Un traitement de préémergence, utile sur des adventices difficiles?
Un traitement de préémergence peut être effectué sur les parcelles semées hâtivement si on prévoit la levée de nombreuses mauvaises herbes difficiles. Plus les conditions sont sèches, plus l’efficacité que l’on peut attendre de ce traitement sera limitée. Plus le semis est tardif, moins une intervention herbicide sera utile en préémergence.
Depuis cette année, l’application de Goltix Queen et Goltix Titan (525 g/l métamitron + 40 g/l quinmerac) est agréée en préémergence. Les doses maximales d’emploi s’élèvent à 3 l/ha de Goltix Queen ou Titan en préémergence, ou 6 l/ha d’un de ces produits en combinaison pré- et postémergence. En post, on peut utiliser un maximum de 2 l/ha par application avec un maximum de 3 applications. Ce produit est très sélectif pour la betterave et est particulièrement approprié en préémergence sur des parcelles avec une présence importante de petite ciguë et de matricaire.
La deuxième modification qui affecte la façon dont on effectue un traitement de pré-émergence, est la suivante : dans le passé, il y avait une restriction légale sur l’application du «Centium» en combinaison avec de la chloridazone («Pyramin») ou du métamitron liquide («Goltix»).
Depuis cette année, on peut appliquer le «Centium» en combinaison avec du Goltix liquide mais, pour des raisons de sélectivité, pas avec la «Pyramin». De ce fait, on ne doit pas combiner une formulation WG (granulés dispersibles dans l’eau) de Goltix avec du «Centium» pour le traitement de préémergence d’une parcelle où l’on s’attend à la présence de la mercuriale et de la petite ciguë mais aussi de la matricaire.
Ce ne sont évidemment pas les seules possibilités en préémergence. D’autres choix peuvent s’imposer en fonction de la composition de la flore.
