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Élevage ovin: trucs et astuces pour accroitre la productivité et la rentabilité

En élevage, tous les éleveurs ont leur savoir-faire et leurs astuces personnelles pour gagner du temps, se faciliter le travail, améliorer la santé et les soins aux animaux ou réduire les risques lors de la manipulation des animaux. En bref, pour augmenter la productivité et la rentabilité de leur exploitation. La visite d’autres exploitations permet souvent de découvrir les pratiques et astuces mises en place par les confrères.

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C ’est dans cette optique d’échange de connaissances pour accroitre la productivité et la rentabilité des troupeaux ovins que le réseau européen Sheepnet s’est mis en place. Dans son «réservoir de connaissances», le site www.sheepnet.network partage les expériences diverses d’éleveurs de tous les horizons. En voici quelques exemples.

Un abreuvoir « maison » dans les cases d’agnelage

En période d’agnelage, de nombreux éleveurs installent des cages d’agnelage individuelles dans leur bergerie pour mettre les brebis gestantes dans des conditions optimales pour agneler. Ces installations provisoires impliquent souvent un surcroît de travail pour l’alimentation et l’abreuvement des animaux à une période déjà surchargée. Comme les abreuvoirs individuels sont assez chers et pour éviter la corvée des seaux d’eau pour abreuver les brebis individuellement, un éleveur irlandais a mis au point un système d’abreuvoir maison. Il s’agit d’un tuyau rigide de 15 cm de diamètre percé d’une ouverture assez large au niveau de chaque case d’agnelage. Les brebis disposent ainsi d’eau propre en permanence. Le système permet d’alimenter plusieurs cases à partir d’un point d’eau et évite, si l’abreuvement est fait avec des seaux, que ceux-ci soient renversés ou que les brebis y défèquent. Sans oublier les risques de noyade des jeunes agneaux. Ce système d’approvisionnement en eau peu coûteux a été primé lors des rencontres Sheepnet et plébiscité par l’ensemble des pays participant à la réunion qui s’est tenue en juin dernier en Espagne.

Une gaine pour traiter les boiteries

Les boiteries sont problématiques dans de nombreux élevages. Pour les soigner plus facilement, un éleveur irlandais utilise une gaine en plastique autour de la patte malade. Il y ajoute 30 ml du produit de traitement comme par exemple un mélange de sulfate de zinc et de graisse … Le pied ainsi protégé reste en contact avec le produit. Cela limite également la contamination du milieu extérieur. La gaine est fixée solidement avec des attaches de câble. Si la gaine est en plastique suffisamment épais et solide, l’animal peut continuer à marcher librement sur des surfaces souples, comme une aire paillée ou une pâture. L’éleveur enlève la gaine au bout de 24 à 36 heures.

Point d’eau mobile

Le pâturage tournant est recommandé pour une exploitation optimale des prairies et une conduite optimisée du troupeau ovin. L’accès à l’eau peut toutefois limiter le nombre de parcs au pâturage. Plutôt que d’installer des bacs à alimenter au moyen d’un petit tonneau à eau ou d’installer des abreuvoirs, un éleveur irlandais a créé un point d’eau mobile. Comme on le voit sur cette photo, la citerne d’eau installée sur un châssis est directement reliée à un abreuvoir. Plus besoin d’installer des bacs en prairie puisque le point d’eau mobile suit le troupeau.

De l’ombre pour les moutons

Avec le développement du pâturage tournant, les brebis qui pâturent de petites parcelles sont souvent dépourvues d’ombre. En 2017, un lycée agricole français de Bressuire dans les Deux Sèvres a donc imaginé un système d’ombrage artificiel facilement déplaçable avec un quad : l’Ovifresh.

Le prototype auto-construit dans le lycée a donné pleine satisfaction grâce à sa facilité de transport d’une parcelle à l’autre et à sa rapidité de déploiement. Cette innovation a d’ailleurs été primée lors de deux concours en 2017 et 2018.

Facilement déplaçable avec un quad, constitué de filets de protection et d'une armature métallique, Ovifresh est une ombrelle mobile de 20 m² destinée à un lot de 50 à 60 brebis. Composée de cinq panneaux dont un central fixe, son déploiement et sa remise en configuration transport se fait en quelques minutes à un seul opérateur. Le châssis roulant attelé au quad peut recevoir une série d’auges, et un système de franchissement de clôtures mobiles. Ce système a été repris et est commercialisé sur commande dans une version plus grande depuis l’an dernier par la coopérative française du Centre Ouest, « Alliance pastorale» ( www.alliance-elevage.com ) ».

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