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Mercedes GLB: celui qui manquait dans la gamme

La gamme Mercedes a beau être surdéveloppée, il manquait pourtant quelque chose d’assez crucial sur notre marché : un SUV compact 7 places. Lacune comblée avec le GLB qui, en plus, pourra être utile sur le plan professionnel.

Temps de lecture : 4 min

Construit sur la plateforme qui porte aussi la Classe A, la CLA et la Classe B, le GLB est le second SUV compact du constructeur, après le petit GLA, dont la nouvelle génération est présentée en première mondiale au Salon de Bruxelles. « Compact », il faut toutefois le dire vite, car le GLB mesure tout de même 4,63 m de long, soit à peine moins que le GLC.

Sans être un géant, le véhicule n’est pas une demi-portion, et pour cause : sa mission était d’être capable d’accueillir 7 passagers dans de bonnes conditions. C’est cette obligation qui donne aussi ce look très carré, à contre-courant des SUV de sa catégorie qui tentent de plus en plus de se donner des airs de coupé. Avec ses épaules larges, sa ligne de toit bien droite et sa face avant qui ne cherche pas exactement à faire dans la dentelle, le GLB a quelque chose d’une version « mini » du légendaire Classe G. Bon, toutes proportions gardées, bien sûr !

Espace étonnant

Malgré ses dimensions relativement généreuses, le GLB ne donne pas l’impression d’être particulièrement imposant. À le voir comme ça, la première question qu’on se pose est donc : peut-il vraiment embarquer 7 personnes ? Dès l’ouverture des portes, surprise ! L’espace intérieur est plus généreux qu’on ne l’imagine. La hauteur générale donne une ambiance aérée et lumineuse à bord.

En configuration 5 places, l’espace aux jambes à l’arrière est très au-dessus de la moyenne, et le coffre de 560 l est lui aussi parmi les plus grands. Mais le plus étonnant est la configuration 7 places (optionnelle). En ajustant bien la banquette centrale coulissante, on peut très correctement faire voyager 7 adultes à bord.

Les familiers de la marque pourront être déçus par l’habitacle, qui suit une tendance générale du marché, pour cause d’économie : jolis plastiques moussés dans la partie haute, plastiques durs moins nobles dans la partie basse. Cela dit, l’allure générale reste flatteuse, notamment grâce au double écran large des instruments digitaux et du système multimédia à intelligence artificiel Mbux. Là, question technologie, c’est du haut niveau !

Off-road

Côté mécanique, le choix est vaste : 1.3 essence 163 ch, 2.0 essence 224 ch, 2.0 diesel 150 ou 190 ch, et même une version 35 AMG de 306 ch. Hormis avec les essence et diesel de base, la transmission intégrale est de série, tout comme la boîte auto, 7 rapports avec le 1.3 essence, 8 rapports pour les autres.

Et comme sur tous ses SUV, Mercedes propose un pack optionnel Offroad, qui se distingue principalement par un mode de conduite spécifique, mais ne dispose, par exemple, pas de rapports courts. Pas de quoi chatouiller un Land Rover Discovery Sport (seul concurrent direct du GLB), mais nous avons constaté que c’était suffisant pour réellement s’aventurer loin du bitume. À moins que vous exploitiez une parcelle en Amazonie ou dans les Rocheuses, le GLB devrait donc pouvoir vous suivre dans votre activité, sa limite majeure étant les 13,5 cm de garde au sol.

Parce que « qui peut le plus, peut le moins », nous avons essayé la version de base à moteur 1.3 essence. Et déjà là, le GLB affiche des performances loin d’être ridicules, à même de satisfaire quiconque ne voit pas la route comme un circuit de course.

À l’intérieur, l’allure générale est flatteuse, notamment grâce au double écran large  des instruments digitaux et du système multimédia à intelligence artificiel Mbux.
À l’intérieur, l’allure générale est flatteuse, notamment grâce au double écran large des instruments digitaux et du système multimédia à intelligence artificiel Mbux.

Mais dans un cadre mixte famille-professionnel, il est évident qu’une version 220d (diesel 190d) sera plus indiquée. Bien sûr parce qu’il reste encore plus adapté à ceux qui parcourent plus de 30.000 km par an, ensuite parce que sa capacité de remorquage de 2.000 kg donne plus de marge, enfin parce que les 400 Nm du moteur sont un excellent faire-valoir pour le châssis. Car ce dernier affiche un équilibre remarquable, et est plutôt à l’aise dans l’exercice d’une conduite plus engagée sur une petite route sinueuse.

Notez tout de même que bien qu’il soit agréable et compétent dans ce style de conduite, c’est surtout quand on se laisse aller tranquillement qu’on appréciera le GLB, son silence de marche et son confort ouaté un peu ondulant, « à l’ancienne ».

Tout bien pesé, le Mercedes GLB a donc tout ce qu’il faut pour remplir la mission officielle qui lui est attribuée : être un véhicule 7 places. A priori , il pourrait aussi trouver sa place dans une activité professionnelle. Ce qu’on attend de voir maintenant, c’est s’il remplira sa mission secrète. Car figurez-vous qu’en créant le GLB, Mercedes avait dans le collimateur le véhicule d’une marque concurrente, qui a fait beaucoup de mal à la Classe B. En clair, le GLB doit rendre la monnaie de sa pièce au… BMW Série 2 Active Tourer. Les paris sont ouverts !

Laurent Zilli

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