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«Il vous faudrait une guerre!»

Quand j’étais enfant, j’ai entendu cette réflexion des dizaines de fois dans la bouche des adultes, excédés de nous voir chipoter avec la nourriture quand celle-ci nous semblait trop monotone ou trop rustique. À midi, nous mangions des patates à l’eau, et le soir, des patates au lard, du lundi au samedi, mais le dimanche, – quelle chance ! –, nous avions… des pommes de terre ! Par chez nous, c’était le menu de la plupart des gens, voici cinquante ans. Que dire des aliments d’aujourd’hui, deux fois plus abondants et cent fois plus variés ! Très vite pourtant, les consommateurs se lassent. Ils s’habituent aux bonnes choses, et ne les estiment pas à leur juste valeur, à quel point il est précieux de ne manquer de rien. Mais à la première crise sérieuse, comme celle que nous vivons actuellement, les vieilles peurs reviennent à la surface, et certains se précipitent vers les magasins pour stocker des vivres de première nécessité, au cas où ils devraient rester confinés chez eux.

Quand j’étais enfant, j’ai entendu cette réflexion des dizaines de fois dans la bouche des adultes, excédés de nous voir chipoter avec la nourriture quand celle-ci nous semblait trop monotone ou trop rustique. À midi, nous mangions des patates à l’eau, et le soir, des patates au lard, du lundi au samedi, mais le dimanche, – quelle chance ! –, nous avions… des pommes de terre ! Par chez nous, c’était le menu de la plupart des gens, voici cinquante ans. Que dire des aliments d’aujourd’hui, deux fois plus abondants et cent fois plus variés ! Très vite pourtant, les...

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