Sur base des chiffres fournis par les diverses autorités nationales concernées, la Cema constate qu’un total de 191.587 tracteurs a été immatriculé en Europe l’année dernière. En détail, 43.642 véhicules étaient d’une puissance inférieure à 50 ch tandis que le solde, soit 147.945 véhicules, développaient une puissance supérieure. La Cema considère que 154.321 de ces engins sont des tracteurs agricoles, le reste étant des quads, chargeurs télescopiques ou autres équipements agricoles.
2018-2019 : +5 %
Surtout des modèles de moins de 100 ch
Variable d’un pays à l’autre
Quelques marchés
sous la loupeAllemagne
France
Côté français, 34.555 tracteurs agricoles (toutes puissances et tous types, y compris le matériel pour les espaces verts) ont été immatriculés l’année dernière. Cela représente un saut de 15 % par rapport à 2018.
Déduction faite du matériel de jardinage, qui a connu un pic important en 2018, les immatriculations de tracteurs agricoles bondissent de 25 % en un an. Il s’agit du plus haut niveau d’immatriculation jamais atteint depuis 2013, année de référence en France.
Les tracteurs continuent en outre à gagner en puissance. La puissance moyenne d’un modèle standard est de 147,7 ch en 2019, contre 147,1 ch en 2018 et 129 ch en 2010.
Italie
En Italie, 18.575 immatriculations ont été enregistrées en 2019, soit une très légère augmentation (+0,7 %). Ce résultat s’inscrit tout à fait dans la tendance observée pour la période 2014-2019. La moyenne des immatriculations sur cette période, hors 2017, est de 18.400 unités.
Le marché italien s’est stabilisé ces dernières années, mais à un niveau nettement inférieur à ce qui était observé avant la crise économique qui a frappé le pays (environ 30.000 immatriculations par an de 2000 à 2007). Outre les modèles neufs, on notera que 39.800 tracteurs d’occasion ont été vendus en 2018 (+5,3 %).
Royaume-Uni
Espagne
Du côté de l’Espagne, le marché total des tracteurs a atteint 44.542 unités (+3 %) en raison des tendances positives observées sur ses trois principales composantes. Le marché des tracteurs neufs a augmenté de 6,7 % (12.178 unités ; 27,3 % du marché total), celui des tracteurs d’occasion de 1,5 % (30.714 unités ; 69 % du marché total) et celui des tracteurs d’occasion importés de 3,6 % (1.650 unités ; 3,7 % du marché total).
L’investissement total (taxes exclues) pour les tracteurs agricoles a été de 671,4 millions d’euros, pour une puissance moyenne par tracteur de 113,47 ch.
Belgique
Sur notre marché national, les immatriculations de tracteurs agricoles d’une puissance supérieure à 50 kW (68 ch) ont augmenté de 0,8 % en 2019. De nombreux tracteurs ont été vendus et immatriculés avant la fin de l’année en raison de quelques modifications fiscales. Il en va de même pour les télescopiques et autres équipements de manutention.
Malgré un début d’année incertain, 2019 affiche de bons résultats. Davantage de machines ont été vendues en Flandre qu’en Wallonie. 2020 a bien débuté mais un déclin des immatriculations est attendu d’ici à la fin de l’année.
Pays-Bas
Bien que les ventes aux Pays-Bas soient stables, le nombre de commandes passées en 2019 a diminué de 11 % par rapport à 2018.
République tchèque
En République tchèque, 4.151 tracteurs agricoles (tous types et toutes puissances) ont été immatriculés en 2019, soit un bond de 14 % par rapport à 2018. Cela marque également un retour, ou presque, au niveau de 2017 (-1,5 %). Les tracteurs concernés par une première immatriculation, soit les modèles neufs, étaient au nombre de 2.759 (en croissance de 12 % par rapport à 2018).
La puissance moyenne des tracteurs augmente aussi, mais légèrement. Elle était 118 ch en 2019, contre 116 ch en 2018 et 115 ch en 2017.
Turquie
Hors Europe, mais à proximité immédiate, le marché turc a poursuivi au premier semestre 2019 l’important déclin des ventes amorcé au second semestre 2018 et ce, alors que les ventes totales de tracteurs avaient atteint un record en 2017 (72.909 unités). Après avoir clôturé 2018 avec 48.356 unités, seules 26.297 ventes ont été réalisées en 2019, soit une baisse de 46 %. En outre, 45 % des nouveaux tracteurs vendus en 2019 étaient des modèles de 2018.
Ces résultats s’expliquent par la tendance baissière de l’économie turque (qui a débuté au second semestre 2018), la hausse notable des taux d’intérêt et des taux de change, ainsi que l’augmentation significative des prix des intrants agricoles (qui n’est pas compensée par les prix des denrées agricoles). Cependant, vu la diminution des stocks, la stabilité des taux de change et la baisse des taux d’intérêt des prêts agricoles, on constate une amélioration des ventes depuis quelques mois.
Récession courte
et temporaire ?
D’après la Cema