Le panier de la ménagère
Saviez-vous que la « ménagère » est un papillon minuscule d’environ un centimètre d’envergure ? De couleur grisâtre, il n’est pas vraiment un prix de beauté, et vit en Europe Centrale, Turquie et Afrique du Nord. Voilà ce que l’on apprend en se baladant sur la toile Internet, quand on tape « panier de la ménagère » sur un moteur de recherche ! Cette ménagère-là ne porte pas de panier, les nôtres non plus d’ailleurs, et depuis longtemps… Ménagers et ménagères d’aujourd’hui poussent un gros caddie, et consomment tout qui passe à portée de leurs yeux ou de leurs oreilles, inspirés par toutes sortes de besoins, objectifs ou subjectifs, influencés ou plutôt conditionnés — par le martelage insidieux des publicités.

L’image du « panier de la ménagère » a la vie dure, puisqu’on emploie cette expression depuis des lustres, pour désigner l’ensemble des dépenses d’un ménage. Dans ce cliché, je revois Maman, caban imperméable et fichu enserrant ses cheveux bouclés noirs de jais, son grand sac à commissions tenu à bout de bras. En fait, elle achetait très peu de choses, dans les années 1960. Du pain, des oranges – riches en vitamine C pour tuer les virus, disait-elle –, des allumettes, des coupes de tissu, des pelotes de laine et de la mercerie – elle était couturière –, savons et shampoings,...
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