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Retour à l’anormal

Voici quatre mois, le Covid-19 faisait sa joyeuse entrée dans notre quotidien, confineur confidentiel assignant à demeure une population déconcertée. Puis le virus s’en est allé papillonner sous d’autres cieux, contaminer des innocents, des insouciants, des imprudents, des imbéciles. Il a laissé chez nous en arrière-gardes quelques hordes bien armées, planquées en embuscade, histoire de nous embêter et nous obliger à rester sur nos gardes, quoiqu’il advienne. Il nous a interdit les gestes amicaux, les effusions d’amour et d’affection. Il est parvenu à gripper et mettre à l’arrêt pour un temps l’infernal mouvement perpétuel de notre flamboyante machinerie capitaliste. Il a ainsi rendu quelques bouffées d’oxygène à nos cieux pollués, éclairci nos esprits embrumés. Cette parenthèse inattendue aura duré quelques semaines, trois petits tours et puis s’en va, puis le déconfinement s’est attelé au retour jubilatoire « à la normale ». Ne devrait-on pas dire plutôt « à l’anormal », à « l’amoral », sous bien des aspects ?

Voici quatre mois, le Covid-19 faisait sa joyeuse entrée dans notre quotidien, confineur confidentiel assignant à demeure une population déconcertée. Puis le virus s’en est allé papillonner sous d’autres cieux, contaminer des innocents, des insouciants, des imprudents, des imbéciles. Il a laissé chez nous en arrière-gardes quelques hordes bien armées, planquées en embuscade, histoire de nous embêter et nous obliger à rester sur nos gardes, quoiqu’il advienne. Il nous a interdit les gestes amicaux, les effusions d’amour et d’affection. Il est parvenu à gripper et mettre à l’arrêt pour un...

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Voix de la terre Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre   ». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.
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