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Nord-ouest européen: appel à réduire les surfaces «patatières» en 2021!

Le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen estime que les rendements en consommation sont au niveau de la moyenne des 5 dernières années. Comme la superficie a augmenté de 1,4 % par rapport à l’année dernière, la récolte totale peut être estimée à 27,9 millions de tonnes contre 26,9 millions en 2019 pour les 5 grands pays concernés. C’est 3,8 % de plus que l’an dernier, mais moins qu’en 2017 avec ses 29,6 millions de tonnes produites.

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Après les coups de chaud et la canicule de l’été, la culture est plus avancée et moins productive en 2020. Les dernières récoltes d’essais montrent des gains moyens de 200 à 300 kg/ha/jour, ce qui est extrêmement faible. Le Nepg fait également état de grandes différences de rendement entre les différents pays et également au sein de ceux-ci (grosses hétérogénéités de rendement, en lien, notamment, avec la disponibilité en eau).

Déséquilibre entre l’offre et la demande

La COVID-19, avec les mesures de confinement et la moindre demande du marché mondial de la restauration pour les produits à base de pommes de terre en est la principale raison. La demande du marché de détail pour les produits de la pomme de terre a augmenté, mais pas assez pour couvrir le manque de demande du secteur de l’Hôtellerie, la Restauration et des Cafés (HoReCa).

Il est donc évident qu’il n’y a pas d’équilibre actuellement entre l’offre et la demande, ceci est mis en évidence par les prix des pommes de terre du libre et la tendance des prix. Cela s’applique principalement au secteur de la pomme de transformation.

La demande des usines de transformation progresse de nouveau, mais sans atteindre le même niveau qu’avant la pandémie. Les industriels semblent avoir suffisamment de frites surgelées dans les frigos, de pommes de terre sous contrat et n’ont guère besoin de matière première supplémentaire. Le Nepg s’attend à ce que les prix du libre restent à un niveau bas au moins jusqu’à la fin de l’année et peut-être même au-delà.

Le marché des pommes de terre de table fraîches se porte légèrement mieux.

Acteurs de votre futur !

Le Nepg conseille aux producteurs de reprendre le contrôle de l’offre et d’être acteurs de leur propre avenir, en réduisant leurs superficies, l’an prochain. « Il ne sert à rien de planter des pommes de terre dans le contexte de prix bas actuel. Préservez le capital sol de vos exploitations et trouvez des alternatives concurrentielles (les céréales par exemple) ».

« Il est temps pour chacun d’évaluer les risques et d’analyser précisément les coûts en termes de production. La date du retour de la demande de pommes de terre de transformation à son ancien niveau et l’ajustement de l’offre dans le contexte actuel sont en effet les deux principales inconnues du moment pour les producteurs. »

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