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De la difficulté d’être certifié: «Bio or not bio pour les micro-pousses de Chaumont-Gistoux?»

Des graines certifiées bio, du terreau utilisable en agriculture biologique, de l’eau de pluie… Et une certification bio refusée ! Pourquoi ?

Temps de lecture : 2 min

La charte du bio précise que la culture hors sol est interdite. Mais il existe des dérogations qui permettent de produire, entre autres, des graines germées et des plantes aromatiques hors sol. Au niveau de son stade de développement, la micro-pousse se trouve à mi-chemin entre la graine germée et la plante aromatique : elle devrait donc logiquement pouvoir bénéficier de la même dérogation… Malheureusement, les micro-pousses ne sont pas mentionnées nommément dans la dérogation ! À cause de ce « vide juridique » les organismes certificateurs n’osent pas certifier !

Pour qu’une plante aromatique puisse être certifiée bio, il y a des règles strictes à respecter : employer des graines bio et du terreau utilisable en agriculture biologique et exposer la plante à la lumière naturelle au moins une partie de son développement. Pourquoi les micro-pousses ne peuvent-elles pas être certifiées bio lorsque les mêmes graines, le même terreau et la même lumière sont utilisés ? Et à partir de quel moment les micro-pousses non certifiables deviennent-elles des plantes aromatiques certifiables ?

À ce jour, personne ne peut répondre à ces questions ! Ni le Service public de Wallonie Agriculture, ni les organismes certificateurs !

Wendy Glénisson

productrice de micro-pousses

à Chaumont-Gistoux

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Aujourd’hui, Wendy Glénisson voudrait pérenniser sa production de micro-pousses, vendre des kits de culture de micro-pousses et se lancer dans la production de plantes aromatiques certifiables bio. Pour y parvenir, elle vient de lancer une campagne de crowdfunding via www.miimosa.com/be/projects/les-micro-pousses-de-wendy.

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Voix de la terre J’ai commencé ce texte en juin 2024, figurez-vous, puis l’ai abandonné pour je ne sais quelle raison. Le fermier qui me l’avait inspiré m’a demandé des comptes ce Jeudi Saint : « È kwè ? Vo m’oû rouviè ? » (Et quoi ? Tu m’as oublié ?), après la messe à l’ombre de l’église, dans les allées du cimetière où dorment mes grands-parents paternels. Il m’a déversé sur la tête un tombereau de réflexions, qu’il désire voir écrites noir sur blanc dans Le Sillon Belge.
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