Les prix de la viande ovine s’envolent en Europe et dans le monde
L’offre réduite dans les principaux bassins exportateurs tire les prix de la viande ovine. La production a baissé en Irlande, en raison de sorties d’agneaux tardives, et au Royaume-Uni, du fait de l’affaiblissement du cheptel ovin. En Océanie, les abattages ont été aussi ralentis en janvier 2021. Face à une demande internationale élevée, les cotations atteignent des niveaux records.

Au Royaume-Uni, les prix soutenus sur le continent combinés à une offre britannique plus restreinte, expliquent l’envolée des cours. La forte demande à l’international soutient aussi cette cotation britannique. En semaine 9, soit entre le 1er et le 7 mars, la cotation s’établissait à 6,14 £/kg, soit +0,84 £ par rapport à 2020. Cela représente une hausse de +16 % par rapport à 2020 et +48 % par rapport à 2019.
Les abattages britanniques d’ovins ont fortement reculé en janvier 2021, de 18 % pour les agneaux et de 38 % pour les réformes. La production totale de viande ovine a alors atteint 19.200 téc (tonnes équivalent carcasse), soit -21 % par rapport à l’année précédente.
Les exportations britanniques ont été dynamiques vers la France en janvier 2021 malgré les contrôles aux frontières. La France représente 40 % des envois britanniques totaux.
L’offre irlandaise également en repli
La cotation irlandaise continue son impressionnante ascension. À 6,95 €/kg en semaine 9, elle s’établissait à 0,95 € de plus qu’en 2020 et à 1,60 € de plus qu’en 2019 la même semaine !
L’offre est restreinte. Les abattages d’ovins sont restés inférieurs à leurs niveaux de 2020 en février : -11 %, à 170.090 têtes. Les Hoggets (mouton entre 1 et 2 ans) seraient rares en raison du coût élevé de la production d’agneaux précoces qui aurait entraîné une tendance à l’agnelage plus tardif. Le cheptel ovin irlandais a pourtant continué de progresser fin 2020, de +1,4 % par rapport à 2019.
Nouvelle-Zélande : production et envois en recul