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Jeux interdits

« Si on jouait à la guerre ? ». Quand nous étions tout gosses, nos parents n’aimaient pas trop nous voir entamer une « bataille » imaginaire, car ils avaient assisté, contraints et forcés, à des combats bien réels et vu en direct les dégâts causés par une vraie guerre, violente et sanguinaire. Ils avaient éprouvé, dans leur chair et leur esprit, les souffrances physiques et les traumatismes psychologiques qui accompagnent ce « jeu » aussi vieux que l’humanité. Aujourd’hui, Russes et Ukrainiens y jouent à fond : ils se tapent dessus « pour de vrai », et entraînent la planète dans une spirale de misères, vers le retour des ténèbres. L’ordre alimentaire mondial est complètement chamboulé par la mise hors-jeu de deux reines essentielles sur l’échiquier des céréales et des engrais. On parle désormais de « guerre du blé », et celle-ci risque fort de causer des dégâts incommensurables…

À quoi joueront les petits Ukrainiens dans vingt ans ? Dans les années 1960, nous autres gamines et gamins du village jouions volontiers aux Cow-Boys et aux Indiens, aux gendarmes et aux voleurs, aux Mousquetaires… et bien sûr à la guerre ! À force d’assister à des commémorations innombrables, de regarder à la télé « Le Jour le plus long », « Les canons de Navarone », « La grande évasion », et d’entendre les adultes raconter en boucles leurs mésaventures lors de l’Offensive des Ardennes, les enfants voulaient à leur tour tester le concept. Deux camps...

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