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Une qualité de formation maintenue,mais des points d’attention persistent!

Un comité d’experts indépendants a récemment évalué les programmes de sciences agronomiques en Belgique francophone. Il s’agit de la deuxième évaluation de ces cursus, six années après la publication d’un premier rapport. Ce nouveau rapport transversal vise à faire le point sur les principales avancées et freins observés dans ces sections en pleine évolution.

Temps de lecture : 3 min

Un bilan globalement positif, avec quelques difficultés tenaces mais aussi des avancées bien réelles saluées par le comité d’experts. Il en ressort qu’« un grand nombre de points d’amélioration identifiés apparaissaient déjà dans les rapports de l’évaluation initiale de 2015 » : l’apprentissage des langues et l’implication des professionnels dans le suivi et l’adaptation des programmes, notamment. Parmi les grandes avancées, on peut noter le développement d’outils de communication et l’organisation de services d’aide à la réussite, fort bien perçus par les étudiants.

Prendre de la hauteur

Pour étayer leurs conclusions, les experts se sont basés sur les dossiers d’autoévaluation des établissements et les informations recueillies lors des visites effectuées dans ceux-ci. Chacun d’entre eux a reçu un rapport de progrès détaillé reprenant des suggestions et avis concrets. Leur ont ensuite été fournie une « analyse transversale » offrant une vue d’ensemble quasi-complète du cursus, en regard du contexte européen et des défis auxquels sont confrontées ces formations à court et moyen termes.

L’occasion de se pencher notamment sur l’adéquation au marché de l’emploi, les forces et faiblesses des programmes, le contexte de la formation, le ressenti des étudiants, la façon dont les établissements se sont adaptés pendant la crise sanitaire…

Par le biais de 23 recommandations, ledit comité leur a proposé des pistes d’amélioration.

Évoluer pour continuer à attirer

Pour faire évoluer les programmes, des nouveaux contenus et formats de formations sont proposés ou en cours de réflexion. Un défi pour ces formations concerne le maintien de leur attractivité. Malgré une stabilité globale des effectifs, « certaines orientations connaissent une baisse significative ». Le rapport souligne également des taux d’échec importants. Les formations en agronomie répondent à cette problématique en accompagnant les étudiants au travers de dispositifs d’aide à la réussite pertinents.

À l’heure où les défis climatiques, sociétaux, numériques, alimentaires et européens s’accumulent pour le secteur agronomique, les experts ont examiné avec attention la pertinence de la formation. Après analyse, il en ressort que les programmes évalués sont perçus comme « globalement en adéquation avec les attentes du monde professionnel ». Le comité salue l’importance de l’action des équipes enseignantes en faveur de l’insertion professionnelle des étudiants. Des éléments pointés dans l’évaluation initiale restent problématiques, comme une faible internationalisation, un niveau en langues faible en amont et à la sortie des formations ainsi que l’absence de développement d’une réelle structure d’alumni.

Impliquer davantage

les professionnels dans

la révision des programmes

Quelques points de vigilance ont été relevés, l’implication des professionnels dans le suivi et dans l’adaptation des programmes mériterait d’être formalisée. Pour assurer un lien avec le terrain, les établissements proposent des visites d’entreprises, une initiative encouragée par les experts qui saluent aussi la participation des professionnels aux cours.

En outre, « la culture qualité peine à percoler au niveau de toutes les parties prenantes pour devenir pleinement intégrée ».

Par ailleurs, « certains processus, comme l’évaluation des enseignements par les étudiants (EEE) restent encore laborieux à mettre en place. Les enjeux de la communication, tant interne qu’externe, sont en général bien identifiés, mais elles ne sont pas encore pleinement intégrées dans la vision stratégique et pourraient être davantage appuyées pour gagner en efficacité ».

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